Les analystes évoquent en particulier les avertissements émis par les États-Unis à l’égard des pays qui importent du pétrole iranien.
Les cours du pétrole ont de nouveau grimpé, cette semaine, à leur plus haut niveau depuis 2014. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, a terminé la semaine à 79,44 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Selon les experts, cette hausse des cours du pétrole est tirée par les tensions géopolitiques qui font monter la pression sur l’offre. Ils évoquent en particulier les avertissements émis par les États-Unis à l’égard des pays qui importent du pétrole iranien. Des pays qui pourraient être sanctionnés, selon Washington.
Les analystes évoquent, par ailleurs, les problèmes de production du Venezuela et les perturbations des extractions de sable bitumineux au Canada, qui ont contribué à l’inquiétude des marchés.
Ajoutant à cela, l’annonce vendredi de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) de suspendre à partir de dimanche ses opérations dans deux ports supplémentaires dans l’est du pays, ce qui porterait à 800.000 barils/jour la perte en production.
Mais les marchés du pétrole restent perturbés essentiellement par l’assouplissement de l’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de dix autres producteurs, qui devrait permettre à ses signataires d’augmenter leurs extractions.
Le rythme de production de l’Arabie saoudite et de la Russie est un élément clés à observer dans les prochains jours, estiment les analystes. Sans oublier l’ampleur des efforts effectués par les principaux importateurs de brut iranien, dont la Chine, l’Inde et le Turquie, pour limiter leurs achats avant les sanctions américaines, selon les explications des experts.
Nabil Mansouri