L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres grands producteurs emmenés par la Russie ont convenu samedi d’étendre d’un mois la réduction coordonnée de leur offre, prolongeant ainsi leur accord qui a permis au prix du brut de doubler sur les deux derniers mois en retirant du marché près de 10% de l’offre mondiale.
L’Opep+ a également exigé que des pays tels que le Nigeria et l’Irak, qui ont dépassé leurs quotas de production en mai et juin, compensent par des réductions supplémentaires de juillet à septembre.
L’accord de réduction de la production, conclu initialement en avril et qui était valable jusque fin juin, prévoyait une réduction de la production à hauteur de 9,7 millions de barils par jour (bpj) sur les mois de mai et juin afin de soutenir les prix qui se sont effondrés en raison de la crise du coronavirus.
La réduction devait ensuite être de l’ordre de 7,7 millions de bpj de juillet à septembre.
« La demande revient alors que les grandes économies consommatrices de pétrole sortent des mesures de confinement liées à la pandémie. Mais nous ne sommes pas encore sortis d’affaires et de nombreux défis restent à relever », a déclaré le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdulaziz bin Salman, lors de la vidéoconférence des ministres de l’OPEP+.
Le prix du baril Brent LCOc1 a atteint vendredi son plus haut niveau depuis trois mois, à plus de 42 dollars le baril, après avoir plongé sous les 20 dollars en avril.