A la faveur de la baisse de la production en Libye, mais surtout des troubles qui secouent depuis une semaine le Kazakistan, membre de l’alliance OPEP+, les cours du pétrole ont poursuivi leur augmentation, dans les échanges de ce vendredi. Ce contexte d’appréhension des marchés quant à une baisse de l’offre, supplante, selon les observateurs, celles liées au développement rapide de l’épidémie du variant Omicron.
À 07 h 16 GMT, les contrats à terme sur le brut Brent, pour une livraison en mars, ont augmenté de 0,66 %, soit 54 cents, à 82,53 dollars le baril.
De leur côté, les contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en février, ont augmenté de 0,7 %, soit 56 cents, à 80,02 dollars le baril.
La séance d’échanges du jeudi sur le brut a clôturé avec une hausse d’environ 1,5 % pour le mélange Brent et de plus de 2 % pour le brut américain WTI, qui devraient, tous deux, réaliser des gains hebdomadaires d’environ 6 %.
La production moyenne de pétrole brut du Kazakistan est d’environ 1,6 millions de barils par jour, avant la réduction de son taux de production, selon la politique actuelle de l’OPEP+.
Les appréhensions face à une pénurie mondiale d’approvisionnement se sont accrues avec le recul de la production libyenne de pétrole brut, qui a dégringolé à environ 730 000 barils par jour, contre une production moyenne d’environ 1,3 millions de barils/j en 2021.
A noter que la baisse de la production libyenne est principalement due aux travaux de maintenance des pipelines pétroliers.
La crise potentielle d’approvisionnement au Kazakistan et la baisse de la production libyenne coïncident avec les difficultés des pays membres de l’OPEP+ à suivre le rythme de la croissance de la demande mondiale de pétrole.
Un rapport de l’alliance sur l’étendue de l’engagement de ses membres sur leurs quotas des réductions de production pétrolière, paru ce jeudi, a révélé que l’augmentation de la production des pays de l’OPEP + n’a pas dépassé les 70 000 barils par jour en décembre dernier, ce qui est, de loin, inférieur à l’augmentation prévue de 400 000 barils par jour.
R.I./Agences