Visiblement moins confiant, le ministre koweïtien du Pétrole, Essam al-Marzouk, a estimé, lui, lundi dernier, que les pays non membres de l’Opep respectaient leurs engagements à 50%.
Le ministre omanais du Pétrole, Mohamed al-Romhi, a déclaré hier s’attendre à des chiffres encourageants en février en ce qui concerne la baisse de production de pétrole des pays non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Il a exprimé son souhait de voir reconduit en juin prochain l’accord de réduction de la production conclu au sein de l’Opep le 30 novembre dernier.
S’exprimant hier mercredi en marge d’une conférence sur l’énergie organisée à Koweït, Mohamed al-Romhi – dont le pays, non membre de l’Opep, s’est engagé à réduire sa production de 40.000 barils par jour – a dit s’attendre à de meilleurs résultats du côté de la Russie notamment. « Dès le début, la Russie a dit qu’elle allait prendre du temps pour respecter totalement la réduction de production », a-t-il rappelé dans une déclaration rapportée par Agence France presse.
Pour rappel La baisse de sa production prévue par la Russie est de 300.000 barils par jour.
Le plus gros producteur mondial de pétrole fait partie des onze pays ayant rejoint l’action de l’Opep, en décembre dernier, en s’engageant à réduire leur production totale de 558.000 barils par jour. Un engagement en vigueur depuis le 1er janvier, date également fixée par l’Opep pour commencer à réduire sa production en vue d’atteindre une baisse quotidienne de 1,2 millions de barils. Une action qui devra s’étaler jusqu’au mois de juin prochain, même si certains pays comme l’Iran ou le Qatar n’écartent pas la possibilité de sa reconduction.
Doutes du côté koweïtien
Le ministre koweïtien du Pétrole, Essam al-Marzouk, qui préside le comité de surveillance de l’accord Opep/non-Opep, a estimé, lundi dernier, que les pays non membres de l’Opep respectaient leurs engagements à 50%.
Selon les dernières déclarations officielles, la baisse de production de 1,8 millions de barils par jour prévue par l’Opep et ses partenaires sera atteinte au cours de ce mois de février.
Sur un autre plan, les analystes du cabinet d’expertise Energy Aspects Ltd ont indiqué hier mercredi que l’Opep avait joué un rôle important dans le redressement des prix du baril mais qu’un autre facteur était à même de stabiliser davantage le marché. Il s’agit de la progression de la demande mondiale.
D’après ces experts, la demande mondiale sur le pétrole devrait enregistrer des taux de croissance supérieurs à la moyenne en 2017, principalement en raison de la redynamisation des économies chinoises et indiennes qui implique une plus grande consommation d’énergie.
A la lumière de ces données, Energy Aspects Ltd prévoit le maintien des prix du baril au-dessus des 50 dollars pour toute l’année 2017.
De son côté, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a revu à la hausse son estimation de la croissance de la demande mondiale d’un tiers par rapport aux prévisions précédentes à 1,7 million de barils/jour en 2016 et à 1,4 million de barils/jour en 2017 comparés à la moyenne de 1 million enregistré durant les dix dernières années.