Pétrole-Une troisième année de baisse des investissements serait problématique pour le marché (AIE) - Maghreb Emergent

Pétrole-Une troisième année de baisse des investissements serait problématique pour le marché (AIE)

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Une troisième année de baisse des investissements serait problématique pour le marché pétrolier puisque cela en augmenterait la volatilité, aux dépens des consommateurs, estime le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

 

Les  investissements dans l’amont pétrolier pourraient connaitre un rebond, l’an prochain après leur baisse de 40% sur les deux dernières années. “Ce qu’on aimerait voir, après leur forte baisse en 2015 et 2016, c’est un rebond des investissements (en 2017) pour qu’ils retrouvent le niveau de 600 milliards de dollars”, a expliqué Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans un entretien accordé à Reuters dimanche.

Selon lui, une troisième année de baisse des investissements serait problématique pour le marché pétrolier puisque cela en augmenterait la volatilité, aux dépens des consommateurs. Avec la progression attendue de 1,2 million de bpj de la demande mondiale de pétrole cette année, les stocks de brut devraient commencer à baisser bientôt, ce qui contribuera à la hausse des prix.

“Nous nous attendons à ce que les stocks commencent à baisser vers la fin de cette année”, a-t-il prédit, estimant que la production de pétrole de schiste ne repartira pas rapidement aux Etats-Unis. “Cela dépendra du niveau auquel remonteront les prix et de leur capacité à s’y maintenir”, a-t-il expliqué. “Notre analyse montre qu’il faudra revenir à des prix de 60-65 dollars pour inverser la tendance du pétrole de schiste, et cela ne se fera pas en un jour compte tenu des investissements à réaliser. Nous pensons qu’il faudra jusqu’à un an pour que la production de pétrole de schiste inverse la tendance.”

Rééquilibrage du marché en 2017

Sur les prix de pétrole actuels, Fatih Birol estime qu’ils ont peut-être touché un plancher mais à condition que la santé de l’économie mondiale ne se dégrade pas. Les cours du brut ont atteint de nouveaux plus hauts de 2016 vendredi avec le Brent de mer du Nord qui a culminé à 48,50 dollars le baril, en hausse de plus de 20 dollars depuis ses plus bas de 12 ans touchés au premier trimestre.

En plus de la faiblesse du dollar, le marché a bénéficié d’une baisse de la production des pays hors Opep et de perturbations de l’offre du Nigeria et du Koweït, a noté Fatih Birol. Il a estimé la baisse de production des pays non-Opep à plus de 700.000 barils par jour cette année, du jamais vu depuis une vingtaine d’années.

“Dans un environnement économique normal, on verra que l’orientation des prix sera à la hausse plutôt qu’à la baisse” a-t-il ajouté en prédisant un rééquilibrage du marché “au deuxième semestre de cette année ou en 2017 au plus tard.”

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