Les services du ministère du Commerce extérieur ont récemment amorcé une nouvelle étape dans la gestion du marché des pièces de rechange automobile. L’un des faits marquants de cette nouvelle organisation réside dans la diminution du nombre d’importateurs.
Ces dernières années, leur effectif a chuté de 60 %, selon les estimations des spécialistes du secteur, notamment en raison de l’orientation de plusieurs acteurs vers la production locale. De nombreux anciens importateurs se reconvertissent ainsi dans la fabrication de pièces de rechange, qu’il s’agisse de composants destinés aux constructeurs automobiles ou de pièces adaptées aux véhicules circulant en Algérie.
Cette mutation s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à encourager l’intégration locale et à réduire la dépendance aux importations. Toutefois, certains segments, comme les pièces rapidement consommables et essentielles à la sécurité des véhicules, continueront à nécessiter un approvisionnement constant de l’étranger. Parmi ces produits figurent les plaquettes de frein, les filtres et certaines huiles, dont le stockage prolongé est limité.
Une relance des importations encadrée
Par ailleurs et après une évaluation minutieuse des besoins nationaux, le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations a commencé à délivrer les autorisations de domiciliation bancaire aux importateurs agréés. Cette démarche vise à réguler l’approvisionnement du marché et à assurer une couverture optimale de la demande locale.
La reprise officielle des importations de pièces détachées intervient après une analyse du stock national, réalisée en décembre dernier, qui a révélé que seulement 45 % des besoins étaient couverts. Face à cette situation, le gouvernement a estimé nécessaire d’accroître les importations, principalement depuis la Chine et l’Europe, afin d’atteindre un taux de couverture supérieur à 70 %. En parallèle, l’industrie locale poursuit son développement avec cinq usines en activité et plusieurs autres projets en cours.
Selon les professionnels du secteur, la réception des nouvelles cargaisons de pièces importées est attendue dans un délai de 45 jours, certaines arrivant dès le mois de mars. Cette régularisation devrait permettre un meilleur approvisionnement du marché et contribuer à une stabilisation des prix, qui avaient connu une hausse en raison de la rareté de certaines références.