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« Pieceti.com » investit le marché algérien de la vente de pièces détachées auto sur Internet

Par Maghreb Émergent
octobre 3, 2015
« Pieceti.com » investit le marché algérien de la vente de pièces détachées auto sur Internet

 

Commander une pièce détachée neuve pour véhicule sur Internet est désormais possible en Algérie via le site web « Pieceti.com » lancé en août dernier à partir de Sétif. Classées par catégorie, les pièces sont affichées avec de nombreux détails dont le prix et une photo du produit. Nadir FETTOUS, DG la Sarl « Pieceti.com » nous en dit davantage.

Pieceti.com est la première e-boutique de pièces détachées lancée en Algérie. Comment a démarré l’idée de ce projet ?

Je voyage beaucoup à l’étranger. Je fais toujours mes achats sur Internet et je me fais livrer directement à mon hôtel. J’ai trouvé cela très pratique par rapport au temps qui m’est imparti lors de mes séjours. En Algérie, la question se pose en terme de temps perdu lors des déplacements pour aller faire des courses. Pour acheter une petite chose, il faut tout un plan pour éviter les embouteillages, penser au stationnement… etc. Et même avec toutes les précautions du monde, vous avez toujours des surprises. Voilà pourquoi la vente sur Internet devrait se développer davantage.

En réalité, l’idée de lancer un site pour la vente de pièces détachées est venue de ma femme. Elle m’a dit « pourquoi tu ne créé pas un site internet en rapport avec ton domaine (l’automobile) ». Sans oublier que le nombre d’internautes en Algérie, qui est de 16% par rapport à la population nationale, soit un potentiel non négligeable.

 

Vous pensez pouvoir changer les habitudes des automobilistes en leur proposant de choisir leurs pièces de rechange sur Internet ?

Oui, il est possible de changer les habitudes d’une partie des automobilistes en leur proposant de choisir leurs pièces de rechange sur Internet, puisque nous offrons aux internautes un service complet de la commande sur le PC à la livraison à domicile suivie d’un service après-vente. Il suffit de bien communiquer notre concept à travers les supports publicitaires conventionnels et spécifiques à la vente en ligne comme les réseaux sociaux et les sites spécialisés.

 

Depuis quand le site est-il fonctionnel ? Comment évolue le nombre de visiteurs et celui des clients qui concrétisent leurs achats ?

Le site est fonctionnel depuis le 1er août 2015. Le nombre total de visiteurs jusqu’à aujourd’hui (19 septembre) est de 2445, soit en une moyenne de 52 visiteurs par jour. Nous comptons atteindre le nombre de 1100 visiteurs par jour d’ici la fin de l’année. En ce qui concerne la concrétisation des achats, nous sommes à moins de 1% pour l’instant. Cela s’explique par rapport à la nouveauté du concept. D’abord parce que, de manière générale, le commerce sur Internet n’est pas très développé en Algérie, ensuite parce que ce créneau de la vente de pièce détachée est très méconnu.

 

Quelles sont les marques de voitures que vous prenez en charge ?

Nous prenons en charge toutes les marques de voitures commercialisées en Algérie. Nous voulons être une plateforme qui réponde à tous les besoins des automobilistes en terme de pièces de rechange.

 

Garantissez-vous que la pièce détachée ne soit pas une contrefaçon ?

Les pièces proposées sur notre site sont des pièces d’origine, de première main et adaptables. Toutes pièces de issues de la contrefaçon ne sont pas admises.

 

Vous travaillez avec quels fournisseurs de pièces détachées ?

Nos fournisseurs sont les distributeurs des marques d’origine constructeurs et les équipementiers automobiles.

 

Le paiement se fait à la livraison (espèce et chèque certifié). Prévoyez-vous de lancer le paiement via carte interbancaire (CIB). Avec quelle banque allez vous lancer le paiement en ligne ?

Pour l’instant, comme vous le précisez, le payement se fait par espèce ou par chèque à la livraison. Nous passerons au paiement électronique dès que cela sera possible légalement. Le ministre du Commerce l’annoncé pour 2016.

 

Quels sont les échos que vous recevez sur les réseaux sociaux ?

Sur les réseaux sociaux nous avons des échos positifs. De nombreux internautes nous félicitent pour cette initiative. Nous avons effectué un sondage sur 104 échantillons sur notre page Facebook dont voici les plus importants résultats montrent que 22,2% des répondants estiment que le montant moyen de leur panier d’achat sur internet est supérieur à 5000 DA. Près de 70% considèrent que le principal avantage des sites e-commerce et de ne pas devoir à se déplacer. Pas contre, le principal inconvénient perçu par 66,7% des sondés est la sécurité. A la question « Seriez-vous prêt à acheter vos pièces automobiles via un site e-commerce », 75% ont répondu « Oui ».

Sur les questions ouvertes, l’internaute est sceptique par rapport au produit commandé, et exige un service complet. En terme de disponibilité, l’internaute trouve que sur internet il peut faire ce que il veut en cherchant son produit, pas comme dans une boutique physique conventionnelle où il est à la merci du vendeur. Le prix reste naturellement le cheval de bataille de tous les commerces.

 

Vous ne craignez pas la concurrence d’autres sites de vente sur Internet comme Oued Kniss ?

Pour la concurrence, il y a un potentiel considérable. Quand on sait qu’il y a 5.400.000 de véhicules moins de 10 ans et que le panier moyen annuel d’un algérien est de 20.000 DA pour l’achat de pièce de rechange, à mon avis il faudra plusieurs sites pour répondre au marché. La vente en ligne va prendre une part importante de ce marché dans les années à venir.

 

Avez-vous déjà livré des pièces de rechange commandées sur le site ?

Nous avons eu plusieurs commandes que nous avons livrées. Nous contactons juste après la livraison les clients, je peux vous dire que c’est l’un des facteurs principal qui nous laisse poursuivre notre projet. La réponse du client après la livraison est : « Je vous tire chapeau. Je ne croyais pas que c’était sérieux ».

 

Comment facturez-vous ?

Nous facturons le produit auquel on rajoute une marge de vente sur le prix d’achat. Nous facturons aussi  le coût de la livraison sur lequel nous ne prenons aucune marge.

 

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