Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le Conseil National Economique et Social (CNES) d’assurer le rôle de médiateur entre le Gouvernement et les opérateurs économiques, en s’érigeant en cellule de veille pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations de la conférence nationale sur le relance socio-économique, tenue récemment.
Lors du Conseil des ministres qu’il a présidé dimanche, le Président Tebboune a ordonné le Gouvernement, sous la supervision du Premier ministre, à l’effet de veiller à la mise en œuvre sur le terrain des décisions et recommandations de la Conférence national de relance socio-économique, tenue les 18 et 19 août, afin qu’elles « ne restent pas de simples écrits », soulignant que « le sort du pays est tributaire de la concrétisation de la nouvelle approche économique ».
Il a ainsi demandé au Gouvernement de présenter au Conseil des ministres, en l’espace d’un mois, une évaluation préliminaire de l’application de ces décisions et recommandations de lier la réalisation de chaque projet à un délai préalablement défini.
Il a également chargé les ministres des Finances, du Commerce et de l’Industrie d’identifier la nature du guichet unique (dont la création a été décidée au profit des investisseurs), ses missions et sa géolocalisation pour être opérationnel dans trois mois au plus tard et ne s’occuper que des grands investissements.
S’agissant des start-up, des micro-entreprises et celles ayant un caractère financier, le Président de la République a ordonné l’adoption du système de déclaration de projets dans une première étape afin de surmonter l’ensemble des obstacles qui anéantissent les initiatives créatrices.
Le registre de commerce sera retiré ultérieurement, une fois le projet entré dans la phase production, ce qui fera des jeunes porteurs de projets de véritables opérateurs économiques.
Evoquant le secteur des micro-entreprises et de l’emploi de jeunes, le Président Tebboune a demandé au Gouvernement de « s’écarter de la vision purement sociale » de la place des micro-entreprises dans la construction d’un nouveau tissu économique, tout en leur accordant un intérêt et une dimension économiques en s’appuyant notamment sur la création de zones d’activités économiques au profit des micro-entreprises englobant les différents métiers et professions.
Il s’agit également de l’accompagnement et l’orientation des entreprises, créées dans le cadre de l’ANSEJ, qui font face à des difficultés de gestion et de financement, en les assistant pour assurer leur intégration économique, au recours aux bureaux d’études régionaux pour la création de micro-entreprises, en leur assurant l’opportunité d’accéder au marché du travail, en passant par la reconsidération et la redéfinition des micro-entreprises en fonction des besoins de la nouvelle approche économique et l’élargissement du champ de participation d’une manière plus efficace de la femme dans le monde de l’entrepreneuriat.
La redynamisation de la coordination entre les micro-entreprises et les start-up, aux fins de l’obtention d’une faisabilité économique susceptible de participer à une plate-forme économique solide, à même de permettre d’atteindre, à l’horizon 2024, le chiffre de 1 million de micro-entreprises capables de contribuer à la création de la richesse nationale et d’emplois au profit d’une main œuvre jeune, qualifiée et formée, a été également parmi les orientations du président Tebboune.