Des députés estiment que les taxes sur l’essence et les véhicules neufs, introduites par le Projet de loi de finances complémentaires PLFC 2020, ne sont pas justifiées ; selon ces députés ces taxes risquent d’avoir un impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens.
En débat actuellement à l’APN, le PLFC 2020 n’a donc pas laissé insensible les députés qui s’élèvent contre l’introduction des nouvelles taxes et la révision à la hausse des impositions appliquées aux produits pétroliers. C’est dans une ambiance de rejet du texte PLFC 2020 que les députés ont émis leurs réserves, ce lundi, quant aux hausses prévues.
Selon eux ces hausses annoncées sur l’essence, notamment, risquent de donner lieu à une avalanche de conséquences difficilement supportable par le contribuable. Ces hausses provoqueraient une augmentation inéluctable des prix des autres services et produits, ont-ils averti. Parmi les députés les plus virulents contre ce texte, citons la députée Bedra Ferkhi, sans coloration politique mais qui s’est opposée à la hausse des taxes sur les carburants, demandant au ministère des Finances de procéder plutôt à la révision des taxes appliquées aux produits de consommation “nocifs pour la santé, dont le tabac et l’alcool”.
Citons également la députée Nadjet Kebaili du parlti TAJ, qui a abondé dans le même sens que sa compatriote et qui a exigé davantage de clarifications sur les conditions de financement des importations des véhicules neufs par des concessionnaires agréés. « Tenant compte de l’érosion des réserves de change du pays, il serait inconcevable de permettre aux concessionnaires d’accéder aux réserves de change pour importer des voitures neuves et demander aux citoyens de financer par leurs propres moyens l’achat de véhicules de moins de trois », a-t-elle précisé tout en exhortant le ministre des finances à fournir de plus amples détails sur ce sujet.
Le PLFC 2020 est sensé corriger la trajectoire financière du pays, dans un contexte inédit caractérisé par la chute des cours du pétrole et la pandémie de Covid-19. Ce texte doit être voté au plus tard ce dimanche 31 mai par les députés, avant d’être présenté début juin au Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, et d’être validé ensuite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Conseil des ministres.