Le Café presse politique de Radio M a traité pour la 4e année du sort des droits des femmes. Même constat ? Même polémique ? Pas tout à fait.
Les droits des femmes ont-ils subit encore plus que les libertés en général le contre-coup des années 90 algériennes et des années autocratiques qui ont suivi avec le régime Bouteflika ? Sur le papier c’est peut être non. Le président de la république a tenté quelques timides avancées pour moderniser la législation dans le sens de plus d’équité en genre. Mais tout le débat est là. Quid du combat des femmes algériennes elle même pour faire avancer leur droits dans une société, la plus conservatrice du Maghreb central ? La présence exceptionnelle sur le plateau du CPP de deux journalistes de terrain Farrah Abada (Journaliste reporter d’images à AFP et réalisatrice documentaire) et de Hadjar Ousalati (free lance, reporter image, réalisatrice enquête) a donné une texture spéciale à un débat enlevé. Les femmes algériennes ont elles lâchées l’affaire en se repliant sur leur espace privée ces dernières années ?
La salarisation en hausse des femmes les conduit elle vers plus d’égalité ? Les politiques volontaristes de modernisation par le haut (Kémalisme en Turquie, Bourguibisme en Algérie) sont elles le bon modèle pour l’avancée de la place de la femme dans la société ? Les débatteurs du café presse politique n’ont jamais complètement réussi à se mettre d’accord sur les réponses. Mais là ou le clivage a pris l’allure d’un choc des civilisations c’est lorsque Amar Ingrachen a chargé la référence au texte coranique comme source principale de la soumission des femmes en terre d’islam. Tellement fort que Khaled Drareni n’a pas pu opérer à la coupure habituelle du talk à la fin de la 1ere partie. Conséquence un débat exceptionnel non stop sur le seul 08 mars et la recherche en responsabilité du retard des droits de femmes en Algérie.