C’est ce que révèle un rapport confidentiel du Conseil de sécurité rapporté par Le Monde, mardi 19 juillet 2016*.
Des cellules de l’Etat islamique pourraient se propager en Libye ou en Afrique du Nord, cette possibilité inquiète Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), selon un rapport confidentiel du Conseil de sécurité rapporté par Le Monde, mardi 19 juillet 2016.
Les combattants tunisiens par dizaines sont de retour en Tunisie ce qui risque d’augmenter le nombre d’attentats, précise le même rapport confidentiel.
En effet, dans ce rapport, Ban Ki-moon révèle que les membres de l’EI en Libye pourraient se délocaliser en cellules plus petites et plus dispersées géographiquement, à travers la Libye et dans les pays voisins suite aux pressions exercées sur la Libye, rapporte le quotidien Le Monde.
« A l’avenir, l’impact des combattants de l’EI éparpillés sur des groupes armés dans le Sud pourrait devenir une source d’inquiétude » a fait savoir le secrétaire général de l’ONU dans le même rapport.
Une information inquiétante a été divulguée par ledit rapport, selon laquelle, 2.000 à 5.000 combattants de l’EI, originaires de Libye, de Tunisie, d’Algérie, d’Egypte, mais aussi du Mali, du Maroc et de la Mauritanie se trouvent à Syrte, Tripoli et Derna.
Rappelons qu’en mars dernier, David Thomson avançait qu' »un certain nombre de jihadistes sont rentrés après 2013″ et qu’ »ils ont rasé leur barbe et se sont dissimulés ». « Si on ajoute que d’autres passent encore par les postes-frontières sans être repérés, ça rend par définition le renforcement de la frontière inopérant », avait-il précisé.
Des experts de l’ONU avaient appelé en juillet de l’année dernière à endiguer le flux de jeunes Tunisiens ralliant des jihadistes à l’étranger, estimant que leur nombre, notamment en Syrie et en Libye, dépassait les 5.500.
Suite à une mission de huit jours en Tunisie au cours de laquelle ont été rencontrés « des représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, des universitaires et des représentants d’organisations de la société civile, y compris des familles de personnes ayant rejoint des conflits à l’étranger », l’ONU faisait état en 2015 déjà, de la présence de quelque 4.000 Tunisiens en Syrie, 1.000 à 1.500 en Libye, 200 en Irak, 60 au Mali et 50 au Yémen. Les 625 qui sont rentrés d’Irak sont poursuivis en justice ».
(*) Cet article a été publié également par le Huffington Post Algérie).