Le marché de la publicité en Algérie voit débouler à une très grande vitesse des jeunes managers de start-up, qui veulent réorganiser la filière, et mieux capter les potentialités de ce marché. Quittes à préconiser la privatisation de l’entreprise publique ANEP.
Toufik Lourari, jeune manager d’ »Allégorie »,une start up spécialisée dans le communication, invité de l’émission ‘’L’invité du Direct’’ de la web radio de Maghrebemergent est catégorique : il faut privatiser le marché de la publicité en Algérie. ‘’Le budget pour des entreprises comme l’ANEP ne devraient pas exister’’, a-t-il estimé. ‘’ Pour lui, ‘’à terme, il n’y a pas de raison qu’elle (ANEP NDLR) devrait être une organisation privée’’. Lourari, qui estime que la taille du marché de la publicité en Algérie a d’importantes potentialités, n’en est pas moins un adepte de la privatisation de ce secteur, qui pèse aujourd‘hui elon lui quelque 300 millions de dollars. En 2004, le marché de la publicité algérien n’était que de 100 millions de dollars. ‘’Depuis dix ans, la courbe de la publicité va en augmentant, le PIB a été multiplié par trois,(et) l‘industrie de la communication a suivi cette tendance’’, explique t-il. Plus direct, il explique que dans un tel marché en expansion, l’Agence Nationale d’Ediction et de Publicité ‘’devrait disparaître’’. ‘’Quelle qu’elle soit, le service public ou l’état n’aurait pas à prendre une telle organisation, elle devrait être privatisée’’, précise t-il. Comparativement à l’Algérie, le chiffre d’affaires de la ‘’Pub’’ au Maroc est d’un milliard de dollars et de 100 millions de dollars en Tunisie. En France, il est de 10 Mds de dollars. ‘’La surface (du marché publicitaire) en Algérie est moindre, et avec les benchmarks qu’on a, on devrait dépasser le Maroc’’, relève par ailleurs Toufik Lourari, qui explique que ‘’ 300 millions de dollars est insuffisant pour un pays comme l’Algérie’’.
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