La dernière directive présidentielle sommant les futurs concessionnaires l’importer les véhicules de leur pays d’origine de fabrication, n’est pas anodine.
Elle répond, selon nombre de professionnels du secteur, au souci d’éviter la double facturation et donc la surenchère des prix des voitures à leur arrivée sur le sol algérien.
Le patron d’Elsecom Motors Abderrahmane Achaibou est l’un des premiers à applaudir cette mesure. Achaibou confie en effet, à plusieurs médias nationaux, que la décision du chef de l’Etat est sage. « La décision du Président enjoignant les concessionnaires d’importer les véhicules de leurs pays d’origine et avec lesquels l’Algérie cultive de bonnes relations, permettra de tuer dans l’œuf toute velléité de gonfler les factures. » A confié Achaibou à notre confrère en ligne Fil d’Algérie.
Cette appui de la part d’un vieux routier de l’automobile qu’est Abderrahmae Achaibou, est à interpréter comme une véritable révélation qui met à nue un exemple des mille et une entourloupes qui permettaient à des représentants automobiles bien installés en Algérie de se « sucrer » deux fois plutôt qu’une, en important les véhicules.
En, ce procédé, véritable secret de polichinelle, était le sport favori de certains intervenants sur le marché automobile en Algérie, du temps de l’ancien régime et des glorieuses années des quatre roues en Algérie. Ces intervenants, certes peu nombreux, voire rares, s’adonnaient à des pratiques qui flirtaient avec l’illégalité.
En fait le stratagème consistait à faire transiter les véhicules, une fois sortis d’usine, par une sorte de société intermédiaire, à la limite de la société écran, avant leur expédition sur l’Algérie. L’opération générait forcément des dividendes issus du jeu de la double facturation. Élémentaire mais lucratif. Décidément le dossier automobile ne finit pas de nous surprendre.