La Kabylie est « mieux sécurisée » et moins « déprimée » qu’en 2002, a déclaré au Huffington Post Algérie, Hugh Roberts, Chef du département d’Histoire à l’université de Tufts aux Etats-Unis, à l’issue d’un nouveau périple en Kabylie.
L’historien qui a vécu en Kabylie dans le début des années 70 – où il a enseigné l’anglais et qui a continué à venir régulièrement en Algérie depuis – fait des constats positifs sur l’évolution de la situation.
« Il ne fait aucun doute que la région est mieux sécurisée. Une évolution notable est tangible sur les plans socio-économique », estime le Professeur Hught Robert, en observant que « la déprime et la colère qui régnaient dans la région en 2001-2002 n’existent plus ».
Mais, constate-t-il, cela n’empêche pas que des jeunes kabyles pensent toujours à partir. L’historien a également relevé la cristallisation de la revendication identitaire chez certaines jeunes gens en Kabylie tout en soulignant que la région est traversée par des courants divers et contradictoires.
« Certainement que ceux qui réclament l’autonomie de la Kabylie ne représentent pas la majorité, mais pour ne pas déroger à la règle on n’entend que ceux qui parlent plus fort ».