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Première cause de mortalité en Algérie, les maladies cardiovasculaires tuent 2 fois plus que le cancer et le diabète

Par Yazid Ferhat
décembre 18, 2016
Première cause de mortalité en Algérie, les maladies cardiovasculaires tuent 2 fois plus que le cancer et le diabète

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité en Algérie et tuent deux fois plus que le cancer et le diabète respectivement avec un taux de 10 et 8%.

 

Le 20 eme congrès international de la Société algérienne de cardiologie tenu du 16 au 18 de ce mois n’a pas été avare en révélations. En effet, le professeur Naïma Hammoudi, présidente de la Société algérienne de cardiologie (SAC)  a indiqué qu’«en Algérie 41% des décès sont provoqués chaque année par des maladies cardiovasculaires ».

La présidente a souligné que les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité en Algérie et tuent deux fois plus que le cancer et le diabète respectivement avec un taux de 10 et 8%.  Selon elle, ce congrès International a mis en évidence le fait que de nombreuses catégories socioprofessionnelles, y compris les jeunes Algériens sont touchées par les maladies cardio-vasculaires.

De nombreux professeurs exerçant dans divers services de cardiologie au niveau des CHU du pays dont celui de Mustapha-Pacha ont participé à l’évènement à l’instar du professeur Bouhouita qui a présenté une étude les manifestations cardiaques et l’insuffisance rénale chronique.

De nombreux éléments sont identifiés pour expliquer cette maladie comme la transmission génétique, le mode de vie, la mauvaise alimentation, la sédentarité et le tabagisme. Ce sont autant de facteurs de risque de ces maladies. Le professeur a alors insisté sur la prévention de ces maladies. « Il faut que les Algériens pratiquent une activité sportive », ajoute la présidente de la SAC car elle estime que trop d’Algériens décèdent chaque année des maladies cardio-vasculaires. Leur nombre était déjà estimé à près de 25.000 chaque année et ce dès 2013 sans que ces données ne changent fondamentalement.

Les médecins présents ont mis l’accent sur l’infarctus du myocarde (l’arrêt d’une zone étendue du muscle cardiaque, en l’occurrence le myocarde) qui touche de nombreux  hommes et femmes. Même le jeune sujet n’est pas épargné selon des médecins au CHU de Constantine. Les professeurs Benchabi, Belguedj, Benmebarek et Sifi sont parmi ceux qui ont participé à cette étude.

Des informations données par l’ancien président de la SAC, Mohamed Bouafia, ont fait ressortir que 22% des femmes sont exposées à la crise cardiaque en Algérie. L’absence d’une alimentation équilibrée serait le facteur de risque pour ces trois millions d’Algériennes.

3 Algériens sur 1000 subissent des crises cardiaques

Un consensus est établi sur le fait que 3 Algériens sur 1000 subissent des crises cardiaques. La présidente de la SAC a souligné que même au moment où le pays souffre du manque de rentrées d’argent, des blocs opératoires et des ressources matérielles nécessaires sont disponibles pour contrer les maladies cardio-vasculaires. Elle admet toutefois que certains centres sont mieux dotés que d’autres.

Le Pr Naïma Hammoudi, a expliqué que l’infarctus du myocarde est le résultat de la nécrose du muscle cardiaque suite à l’obstruction d’une artère coronaire en ajoutant que les facteurs de risques sont très importants à connaître car ils changent en fonction de l’âge et du sexe ou de l’hérédité.

La présidente de la SAC a aussi souligné que des médicaments sont disponibles pour prodiguer des sois aux malades. Des laboratoires ont d’ailleurs exposés dans le hall de l’hôtel Sheraton d’Alger leurs gammes de produits et du matériel médical avec des explications données par des médecins  leurs collègues participant au colloque. 

Tous insistent sur le fait qu’il y a des patients qui présentent des facteurs de risques d’être victimes de l’infarctus du myocarde. Le diagnostic est généralement facile à poser par un médecin grâce à l’ECG et les examens biologiques. Ce sont là les quelques moyes à disposition du corps médical pour la prise en charge en Algérie qui a évolué ces dernières années même si certains moyens n’existe pas partout.

Le traitement médical est effectué  partir de beaucoup de molécules, certaines sont préventives de l’infarctus, d’autres sont préventives des complications de cet infarctus une fois constitué. A propos du prix du traitement, échographie et médicament, la présidente a souligné que la couverture sociale aide beaucoup les malades grâce à un remboursement intégral des médicaments avec le système du tiers payant. Les patients ont le droit de récupérer leurs médicaments chez le pharmacien conventionné et cela tous les trois mois. Tous les patients atteints de maladies chroniques se soignent de cette manière.

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