« Près de 80 000 commerçants ont changé d’activité tandis que d’autres ont versé dans l’informel », a révélé ce dimanche le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCAA), El Hadj Tahar Boulenouar .
Selon Boulenouar, qui répondait à une interview publiée sur les colonnes d’El Watan, les raisons qui ont poussé ces commerçants à cesser leur activité sont l’indisponibilité des produits de large consommation ainsi qu’à l’instabilité des prix.
« Les prix dépendent essentiellement de l’offre et de la demande. Tout déséquilibre dans l’un ou l’autre participe à la hausse ou à la baisse des prix », a expliqué le président de l’ANCAA au sujet de l’instabilité des prix des produits de large consommation.
Sur la disponibilité des produits, Boulenouar estime qu’il y a un risque majeur de chute de production pour les denrées agricoles.
« L’absence d’une pluviométrie abondante et suffisante risque d’impacter directement sur les produits céréaliers et les récoltes des arbres fruitiers. Les agriculteurs restent craintifs, notamment si cette sécheresse persiste jusqu’au mois de mars », a-t-il indiqué.
Le président de l’Association des commerçants à aussi évoqué le manque de marchés de proximité. Il a affirmé à ce propos que « le rapprochement du produit du consommateur met fin à la spéculation, augmente la concurrence et contribue à la baisse des prix. Marchés provisoires, parisiens ou hebdomadaires, ce ne sont pas les formules qui manquent mais plutôt les volontés ».
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