Le président algérien Abdelmadjid Tebboune pourrait annoncer prochainement sa candidature pour un second mandat, selon des sources politiques proches du pouvoir. Cette hypothèse, qui se précise à mesure que l’échéance du 7 septembre approche, redessine les contours de la course présidentielle.
Le Parti du peuple (Hizb Echaab), dirigé par Lamine Osmani, a créé la surprise en affirmant que Tebboune « va annoncer sa candidature dans les prochains jours ». Cette déclaration, bien que non confirmée officiellement, a provoqué une onde de choc dans les cercles politiques.
Le soutien à une éventuelle candidature de Tebboune se consolide rapidement. Le Rassemblement national démocratique (RND) et le Front El Moustakbal ont déjà officialisé leur appui lors de sessions extraordinaires de leurs instances dirigeantes. Ces partis mettent en avant la nécessité de « garantir la continuité des réformes » et de « préserver les acquis sociaux » réalisés sous la présidence de Tebboune.
Cette dynamique s’inscrit dans le cadre d’une alliance plus large, initialement formée avec le Front de libération nationale (FLN) et le Mouvement El Bina. Bien que ce dernier ait récemment pris ses distances, le bloc pro-Tebboune reste solidement ancré dans le paysage politique.
Plus d’un million de formulaires retirés
L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) rapporte une mobilisation sans précédent, avec plus d’un million de formulaires de parrainage déjà distribués. Si Tebboune se lance officiellement dans la course, il bénéficierait d’un avantage certain en termes de structure et de soutien partisan.
Cependant, sa potentielle candidature soulève des questions sur l’état de la démocratie en Algérie. Les opposants critiquent la concentration du pouvoir et appellent à un renouvellement de la classe politique.
Les enjeux de cette élection dépassent le cadre national. La continuité politique incarnée par Tebboune aurait des implications sur les réformes économiques en cours et sur le positionnement géostratégique de l’Algérie dans une région en pleine mutation.
Alors que l’annonce officielle de la candidature de Tebboune est attendue, d’autres figures politiques s’activent pour entrer dans la course présidentielle. Parmi les candidats potentiels qui s’efforcent de rassembler les soutiens nécessaires avant la date limite du 13 juillet, on compte notamment Louiza Hanoune du Parti des Travailleurs (PT), connue pour ses positions de gauche, et Zoubida Assoul de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), qui représente une voix réformatrice.
Belkacem Sahli de l’Alliance Nationale Républicaine (ANR) et Abdelali Hassani du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) se positionnent également, apportant respectivement des perspectives nationalistes et islamistes au débat. Sans oublier Youcef Aouchiche du Front des Forces Socialistes (FFS).