Le président du MSP, Abdelali Hassani, a annoncé la participation du parti aux prochaines élections présidentielles, alors qu’un climat d’incertitude plane sur le déroulement de ce scrutin.
Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) prévoit de participer aux élections présidentielles de décembre 2024. Le président du Mouvement, Abdelali Hassani, l’a annoncé, récemment, au Forum El Moudjahid, précisant que la décision revenait au Conseil consultatif du MSP.
« La question des prochaines élections sera débattue au sein du conseil consultatif, et c’est lui qui décidera de la manière ; c’est-à-dire soit nous présenterons notre propre candidat ou alors un candidat du consensus », a-t-il indiqué devant les journalistes.
La possibilité d’une candidature d’Abderrazak Makri, ancien chef du parti, n’a pas été confirmée par Abdelali Hassani. « Personne ne peut décider seul pour être candidat au nom du MSP. Moi-même, en tant que président du parti, je ne peux pas dire si je serai candidat ou pas », a-t-il répondu à une question s’il allait soutenir une éventuelle candidature d’Abderrazak Makri.
Ce dernier a affiché, ces derniers mois, ses ambitions de devenir le futur président. Dans une interview qu’il a accordée à El Qods Al Arabi, il avait indiqué qu’il se présenterait si les conditions étaient réunies pour assurer « des élections libres et transparentes ». Abderrazak Makri est sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national, à la suite d’un appel à manifester en solidarité avec le peuple palestinien. Il avait été interdit de voyager, alors qu’il s’apprêtait à aller à Doha, où il devait rencontrer des dirigeants du Hamas. Une décision qu’il a dénoncée comme purement politique.
En tout cas, le président du MSP n’a pas tranché sur le candidat du parti. Mais une chose est certaine est qu’il participera : « Nous n’avons jamais tourné le dos à un scrutin et nous ne boycotterons pas un rendez-vous électoral. Nous participerons d’une manière ou d’une autre à la prochaine présidentielle », a affirmé A. Hassani.
Incertitude…
A moins de dix mois de la présidentielle, l’incertitude plane sur son déroulement. Devant être organisée avant décembre 2024, le sujet des présidentielles est rarement évoqué par les médias et les acteurs politiques. Les candidats ne se bousculent pas non plus. Récemment, le président du Mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, a appelé le président Tebboune à ne pas se présenter pour un second mandat. En parallèle, Abdelmadjid Tebboune semble s’accrocher au pouvoir de manière résolue, usant de son pouvoir exécutif pour faire taire toute voix dissidente. Un exemple concret de cette approche est la situation du journaliste Ihsane El Kadi, sur lequel Tebboune a personnellement ordonné l’incarcération, après qu’il a ouvert le débat sur la possibilité d’un « candidat consensuel ».