La solidarité à l’égard de Ihsane El Kadi, directeur du pôle éditorial de Radio M et de Maghreb Emergent, en détention depuis fin décembre dernier, ne faiblit pas. Dans le prolongement des actions entreprises par ses nombreux soutiens à travers le monde pour réclamer sa libération, un grand gala musical de solidarité est prévu le 10 Mai prochain à Paris.
Prévu au cirque Electrique (20eme arrondissement), ce concert musical acoustique sera animé par le grand chanteur Cheikh Sidi Bemol et une autre pléiade d’artistes.
Initié par ses amis et ses nombreux soutiens, cet événement vise à maintenir la mobilisation en faveur de la libération, entre autres, de Ihsane El Kadi, injustement condamné, et à sensibiliser l’opinion publique internationale, particulièrement la diaspora, sur l’état des libertés et des détenus d’opinion en Algérie.
Selon un communiqué rendu public par les organisateurs, le concert, dont l’entrée est gratuite, « sera précédé de quelques brèves interventions portant sur l’emprisonnement arbitraire d’Ihsane El Kadi et de dizaines d’autres détenus ».
Depuis son arrestation le 24 décembre 2022, lhsane El Kadi a bénéficié d’une vague de solidarité de la part de nombreux intellectuels, artistes, défenseurs des droits humains et de la liberté d’expression et autres ONG internationales.
Un collectif international d’avocats regroupant 12 avocats originaires de Tunisie, Maroc, Mauritanie, Belgique et France s’était constitué début février pour défendre le journaliste, aux côtés du collectif des avocats algériens.
Outre des conférences et autres rassemblements organisés, notamment en France, un site d’information et de solidarité « Ihsane El Kadi solidaires » a aussi été mis en ligne. Aussi, son affaire et la fermeture de ses deux médias, Radio M et Maghreb Emergent, ont fait la Une des grosses manchettes des médias internationaux.
Poursuivi pour un prétendu « financement étranger de son entreprise, Interface médias », Ihsane El Kadi a été condamné, dimanche 2 avril 2023, à cinq années de prison, dont trois ferme.
Le tribunal a également prononcé la dissolution de la société Interface Médias, éditrice des deux médias Radio M et Maghreb Emergent, la confiscation de tous ses biens saisis et dix millions de dinars d’amende contre l’entreprise.
Mais de l’avis des observateurs, de ses avocats, avec preuves à l’appui, et de ses nombreux soutiens, son seul tort est d’avoir « exercé sa profession de journaliste librement ».