Entre la hausse des prix des matières premières et celles des taxes, les producteurs d’eau minérale et des boissons, se voient dans l’obligation d’augmenter les prix de leurs produits. Mais pour éviter cette hausse, ils réclament l’intervention des pouvoirs publics.
Ainsi, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, a révélé qu’une liste de propositions a été déposée sur la table du Premier ministre et ministre des Finances, Aimen Benabderrahmane, pour éviter la flambée des prix.
Dans une déclaration à la presse, le président de l’APAB, a estimé déraisonnable que « des produits de large consommation soit taxés à une TVA (taxe sur la valeur ajoutée) à 19%, qui est le même taux imposé sur les articles de luxe tels que l’or et les bijoux, par exemple ».
Selon Hamani, certains producteurs d’eau minérale et de boissons, envisagent d’augmenter leurs prix, à la suite des hausses constatées sur les matières premières au niveau du marché mondial, et de l’augmentation des prix du transport et du fret maritime, qui se sont multipliers par quatre, en plus de la dévaluation du dinar par rapport aux devises étrangères.
Une décision que l’association des producteurs rejette en bloc, ce qui a poussé l’APAB à déposer un certain nombre de propositions sur la table du Premier ministre, notamment la réduction de la TVA, « afin de protéger le produit national et en même temps faire en sorte que les prix n’augmentent pas », a expliqué Hamani.
« Si notre requête est entendue par le gouvernement, de telles mesures réduiront le recours du gouvernement à lutter contre les spéculateurs et réduire les prix des produits de large consommation », a-t-il estimé.
Une taxe de plus de trois dinars par bouteille
Le président de l’APAB a expliqué que l’augmentation de la TVA sur le sucre, à travers la loi de finances de 2022, n’est pas la raison de la hausse des prix des boissons, mais les frais et taxes élevés qui ont conduit à une flambée du marché. Car, selon lui, « le producteur paie pour chaque bouteille, 3,5 dinars de taxes ».
Rappelons que ce n’est pas la première fois que l’association des producteurs de boissons réclame la révision des taxes imposées à leurs produits. Au début de l’année dernière, elle avait sollicité les pouvoirs publics pour réduire la TVA sur les matières premières d’au moins 5%.
Ali Hamani, avait pointé du doigt l’attitude des autorités qui fuient leurs responsabilités et restent dans le cercle des accusations mutuelles. Selon lui, « il n’y a aucune régulation du marché, encore moins des prix. Ils sont laissés sans aucune norme ou règle. C’est la raison pour laquelle leur envolée est incontrôlable et impossible à prédire ».