Le prix de l’or connaît une progression sans précédent. Ce 10 février 2025, le cours atteint 2 897 dollars l’once, enregistrant une hausse remarquable de 41% sur une année, signalant des transformations profondes du paysage économique international.
Cette hausse significative n’est pas le fruite du hasard, mais le résultat de multiples facteurs géopolitiques et économiques complexes. Les décisions de Donald Trump concernant les droits de douane, notamment sur l’acier et l’aluminium, ont considérablement contribué à cette instabilité. En effet, les tensions commerciales internationales, qui se sont intensifiées ces derniers mois, ont créé un environnement économique particulièrement volatil.
Ces bouleversements ont des répercussions immédiates et concrètes. Les principaux indices boursiers américains, comme le Dow Jones et le Nasdaq, ont déjà commencé à ressentir les effets de cette instabilité, accusant respectivement des baisses de 1% et 1,3%. Le secteur industriel, en particulier les constructeurs automobiles européens, subit une pression significative face à ces mutations du marché mondial.
Quelles implications pour l’Algérie ?
Pour l’Algérie, ce contexte révèle à la fois des opportunités et des défis structurels. Les indicateurs financiers sont partiellement encourageants : des réserves de change estimés à 72 milliards de dollars fin 2024, une inflation maîtrisée à 4,3% et même un taux négatif de -1,50% en décembre. L’absence de dette extérieure constitue un rempart supplémentaire.
Néanmoins, le secteur aurifère cristallise les faiblesses du modèle économique national. Malgré des réserves géologiques estimées à 124 tonnes, la production nationale plafonne à une modeste production de 7 tonnes en deux décennies. Un constat d’autant plus critique que le marché mondial explose littéralement.
Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, avait anticipé dès 2022 cette problématique. Son diagnostic est sans appel : la montée en puissance de la production aurifère nécessite des investissements massifs et une modernisation urgente des techniques d’extraction.
Dans ce contexte, l’Algérie dispose d’un potentiel considérable mais doit impérativement repenser sa stratégie d’exploitation minière pour transformer ses ressources géologiques en véritables leviers de développement économique.
Yasser K.