Plusieurs produits de consommation ont connu une baisse des prix sur les marchés mondiaux, alors qu’en Algérie, les prix n’ont pas bougé. Le ministère du Commerce a donc décidé de lancer une opération d’analyse des structures de prix et leur comparaison avec les prix sur les marchés mondiaux.
En effet, selon le rapport de l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture « FAO », pour le mois de juin 2023, les prix des produits alimentaires ont baissé de 2,6% par rapport au mois d’avril et de 22,1% par rapport au niveau record atteint en mars 2022.
Selon le même rapport, l’indice moyen des prix des céréales a diminué de 25,3 %, par rapport au niveau record qu’il avait atteint l’année dernière, alors que les prix internationaux du blé ont chuté de 3,5 %. Les prix internationaux du maïs, quant à eux, ont baissé de 9,8 % et ceux de l’orge à 9,5 % et de sorgho à 9,7 %.
Les prix des huiles végétales ont diminué également de 8,7 % par mois et de 48,2 % par an. Une baisse affectée par celle de l’indice des prix internationaux des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol.
Pour l’indice moyen des prix des produits laitiers, il a aussi diminué de 3,2 % dans les Cours internationaux du fromage, dans un contexte de hausse saisonnière de la production laitière dans l’hémisphère nord.
Dans cette tendance baissière, les prix appliqués sur le marché local en Algérie, n’ont connu aucun recul. Plusieurs produits de large consommation sont toujours vendus au prix fort alors qu’ils sont importés à un faible prix.
Lancement de l’analyse des structures de prix de certains produits de consommation
Lors de sa visite sur le terrain effectuée au premier jour de l’Aïd Al-Adha, s’enquérir du respect des commerçants du système de permanence, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a constaté le décalage existant entre les prix des marchés mondiaux et leur application dans le commerce local.
Ainsi, il a révélé le lancement de l’analyse des structures de prix de certains produits de consommation et leur comparaison avec les prix sur les bourses mondiales, et ce, « dans le cadre des efforts visant à contrôler les prix et les factures d’importation », a-t-il expliqué.
Selon Zitouni, les services de son département « continueront à mobiliser les équipes de surveillance économique pour enquêter sur les prix et les produits sur les marchés et renforcer les moyens de communication avec les acteurs dans le domaine du commerce et les consommateurs, afin de déterminer les responsabilités depuis le point de sortie du produit jusqu’à son arrivée au consommateur ».