Le projet de loi de finance complémentaire PLFC 2020 jette un pavé dans la marre en présageant d’une sensible hausse des prix du carburant.
effet, cet avant projet de loi prévoit la révision des taxes sur les produits pétroliers, aussi cette disposition risque-t-elle d’impacter directement les prix du carburant à la pompe. Il est ainsi relayé, et en se basant sur la lecture d’une première copie de ce PLFC, qu’une augmentation de 3 Da pour le prix de l’essence et de 5 Da pour celui du gasoil est « envisagée ».
Sur la base de cette augmentation pressentie, le prix de l’essence normal sera de 41, 94 Da au lieu de 38,94, alors que celui de l’essence sans plomb sera payé à 44 Da au lieu de 41 Da. Le gasoil quant à lui passera allègrement de 23, 06 Da à 28, 06 Da. Ces indices révélés, notamment par quelques médias « Lourds » de l’audiovisuel, créent déjà une vive polémique.
Ce PLFC 2020 confirme en fait l’exception algérienne en matière de prix de carburants, c’est-à-dire celle qui contredit la règle universelle qui veut que les prix des carburants suivent la tendance du prix du baril. Un baril dont le prix référentiel retenu par le PLFC 2020 est de 30 dollars.
En attendant de voir le sort que réservera ce PLFC aux prix du fuel, l’on ne peut que rappeler la récente déclaration de Mohamed Arkab, ministre de l’énergie et dans laquelle il a clairement indiqué, à la mi mars dernier, qu’aucune augmentation des prix du carburant et de l’électricité n’étaient prévue dans le PLFC 2020, annonçant au passage que le gouvernement privilégiait le recours à des mesures additionnelles pour rationaliser la consommation nationale de produits pétroliers et d’électricité.
D’aucuns diront que le prix du litre d’essence est bien en dessous de son prix réel, car subventionné par l’Etat. En attendant, les plus optimistes soutiennent que le document PLFC 2020 demeure au stade de projet et il peut être ajusté à n’importe quelle étape, avant son adoption définitive.