La guerre est désormais déclarée entre les aviculteurs et le gouvernement au sujet du prix de vente du poulet devenu un sujet national ce mois d’aout. Chaque partie campe sur sa décision et menace d’aller loin dans ce bras de fer.
La décision du gouvernement d’injecter un millier de tonnes de poulet congelé importé du Brésil sur le marché en vue de stabiliser les prix, a provoqué la colère des aviculteurs qui passent en menaces.
Dans une déclaration à la pression faite jeudi, le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a mis en garde les opérateurs du secteur de la volaille contre toute nouvelle hausse des prix.
Zitouni a attribué la hausse des prix du poulet « de 350 DA/Kg à plus de 500 DA dans certains marchés » aux spéculateurs qui « tentent de se constituer en bandes pour contrôler les prix », assurant que ses services « poursuivront tous les spéculateurs identifiés ».
Cette sortie a amplifié la colère des aviculteurs. Sur les pages des groupes facebook regroupant les aviculteurs, la colère monte d’un cran. Certains aviculteurs menacent de se retirer de l’activité si les prix restent au niveau fixé par l’État. Le prix de 295 le Kg du poulet vide ne couvre pas les coûts de production, soulignent les aviculteurs. En d’autres termes, ce prix mène à la faillite et à l’abandon de l’activité.
Des discussions sont lancées sur ces plateformes en vue d’adopter la démarche à suivre au cours des prochains jours.