La défense de l’ancien ministre controversé des Travaux publics (TP), Amar Ghoul, a tenu la dragée haute au Procureur de la République et au juge près letribunal de Sidi M’Hamed, en plaidant l’innocence de son client lors du procès de l’homme d’affaires et ancien proche du clan Bouteflika, Ali Haddad, dont le verdict tombera le 1er juillet.
En effet, Amar Ghoul « rejette toutes les accusations » portée contre lui,enindiquant au juge et au Procureur de la République avoir attribué des marchés de gré à gré simple dans les projets de l’autoroute est-ouest « en application des directives de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika et des anciens Premiers ministres ».
Dans cette valse des anciens responsables véreux, qui se renvoient la balle l’un à l’autre, les avocats de l’ancien ministre des TP, ont indiqué qu’il« n’a signé aucun document ni au profit de Haddad ni de Tahkout. L’obtention des marchés par l’ETRHB est légale ».
Me Khaled Berghel indique que « le projet demeure historique ». « C’est Amar Ghoul qui a proposé la réalisation de cette infrastructure et le président a validé », ajouta-t-il. Insistant sur la transparence dans la gestion de son client, il souligne que « les ministres assistaient au Conseil des ministres et les projets sont soumis au président de la République. Ils sont également soumis à l’APN et au Conseil de la nation lors de plénières ». Concernant le dossier Haddad, l’avocat a indiqué que « Le département de Ghoul a octroyé 105 concessions aux entreprises publiques et 48 autorisations aux entreprises privées. Pourquoi, a-t-on juste poursuivi le patron de l’ETRHB ? ».
Pour rappel, après un procès qui aura cinq jours, le juge rendra son verdict dans cette affaire le 1er juillet 2020.