De grandes ambitions sont affichées pour le secteur de la production halieutique pour l’année en cours. Le secteur œuvre à accroître le volume de la production aquacole à 12.000 tonnes de poissons d’eau douce à la fin 2024 et à 100.000 t à l’horizon 2030, selon les déclarations du ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani.
Présidant les travaux d’une journée d’étude sur « l’importance de l’investissement en aquaculture d’eau douce » à l’Université de Relizane, le ministre a indiqué que durant la période s’étalant de 2020 à 2024, son secteur a enregistré un bond qualitatif en matière d’aquaculture et une croissance permanente permettant d’augmenter la production globale annuelle à plus de 6 870 tonnes pour atteindre 12.000 tonnes d’ici la fin de l’année 2024.
Cette performance représente une production supplémentaire estimée à plus de 7.200 tonnes, équivalent à un taux de croissance de 152%. Cela, « grâce aux mesures incitatives financières et fiscales introduites dans le projet de Loi de finances 2024 au profit de cette filière », a souligné Badani.
Plus de 22 000 de professionnels dans l’aquaculture
Le ministre a également indiqué qu’il existe plus de 22.000 agriculteurs qui pratiquent l’aquaculture intégrée à l’agriculture, alors que leur nombre ne dépassait pas 3.300 en 2020, et ce, à travers l’ensemencement de plus de 16.000 bassins agricoles par plus de 2,8 millions d’alevins de tilapia.
A ce propos, le ministère de la Pêche a formé 1.068 agriculteurs dans le domaine de l’aquaculture intégrée à l’agriculture jusqu’au premier trimestre de 2024, ainsi que 2.800 détenus des établissements pénitentiaires et 520 cadres pénitenciers dans ce domaine dans le cadre de la convention de coopération signée avec le ministère de la Justice, a, par ailleurs, fait savoir le ministre.
Badani a salué, au passage, les efforts déployés par les différents acteurs de cette filière partant de son importance pour augmenter la production halieutique et renforcer la sécurité alimentaire en Algérie.
Il a déclaré que « l’aquaculture occupe une grande importance dans le plan de travail du Gouvernement, compte tenu des capacités et des potentialités que notre pays possède dans ce domaine ».
Ceci, en plus du climat approprié, poursuit le ministre, « en particulier en eau douce, ce qui contribue inévitablement au développement de l’économie nationale, au développement du tourisme et à la réalisation de la sécurité alimentaire ».