En réaction à la nouvelle liste des produits interdits à l’exportation, décidée par le ministère du Commerce, le président de l’association des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, estime que l’arrêt de l’exportation de ces produits peut engendrer la perte de part de marchés pour les entreprises algériennes.
Dans une déclaration à la radio nationale, Ali Bey Nasri a expliqué « qu’en ce qui concerne le sucre et l’huile, c’est des produits qui ne sont pas subventionnés en amant si ce n’est qu’il y a une exonération des droits des taxes. Arrêter d’exporter ces produits-là, c’est tout simplement perdre des marchés »
S’agissant des pâtes, le président de l’association des exportateurs algériens a indiqué que les entreprises qui souhaitent exporter doivent acheter eux-mêmes leur blé de l’étranger. « Donc il y a un régime de l’admission temporaire et une traçabilité douanière qui prouvent que le produit vient de l’étranger, il est ensuite transformé en Algérie, et repart après à l’étranger. Dans ce cas de figure, on ne peut pas dire des produits subventionnés, il faut donc revoir le terme », a –t-il précisé.
Pour Ali Bey Nasri, si la mesure d’interdiction d’exportation est compréhensible pour certains produits, elle ne l’est pas pour d’autres contenus dans la liste.
Selon lui, si on part du principe qu’il faut assurer l’approvisionnement du marché national, il n’y a rien à dire, seules les autorités ont les éléments en main pour savoir s’il y aura une insuffisance ou pas si on autorise l’exportation. « Mais je pense que ce n’est pas le cas pour certains produits », a-t-il souligné. « Il fallait, avant de prendre une telle décision, se rapprocher des deux exportateurs de sucre raffiné et des six opérateurs qui exportent de l’huile de table pour vérifier si réellement ils touchent les subventions ou pas », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le ministère du Commerce avait décidé, fin mars dernier, d’interdire 17 produits à l’exportation, notamment la semoule, la farine, les légumes secs et le riz, les pâtes alimentaires, les huiles, le sucre, le café ou encore les équipements médicaux et paramédicaux, les médicaments et les produits pharmaceutiques, les produits d’hygiène corporelle et les détergents ménagers.
Ce jeudi, le même ministère a établi une nouvelle liste de huit produits interdits à l’exportation, comprenant les pâtes alimentaires, les masques ainsi que le sucre, en plus de l’ail, la farine, les huiles de soja, la semoule ainsi que les gels et savons pour les mains.