Dans la structure des exportations algériennes, les hydrocarbures, selon les statistiques officielles, en 2015, représentent 94,54% du volume global des exportations. Pour les six mois de 2016,(93,55%) nous avons une petite amélioration en pourcentage mais une importante baisse en valeur globale.
Si on inclut les dérivées d’hydrocarbures, nous aurons plus de 97% provenant des hydrocarbures. Le secteur privé actuellement du fait des contraintes participant aux entrées de devises pour moins de 2%. Une rencontre en décembre 2016 Algérie/Afrique, étant programmée, pour le Ministre de l’Industrie dans une déclaration le 23 juillet 2016, cette rencontre permettra de dynamiser les exportations hors hydrocarbures vers l’Afrique. Or, qu’exportera l’Algérie en dehors des hydrocarbures et de ses dérivées entre 2016/2020 ?
-Monsieur le Ministre, vous avez promis solennellement en conseil de gouvernement (propos repris par l’APS) que les complexes d’El Hadjar et de Roubia retrouveront leur capacité en 2015, ou en est le bilan ?
– Monsieur le Ministre, avez-vous dressé le bilan de la règle des 49/51% de 2009 à ce jour, que vous comptez généraliser même au commerce selon vos déclarations, généralisation qui n’existe même pas en Chine, en termes d’économies de devises, de transfert technologique et managérial,
– Monsieur le Ministre, vous avez déclaré que la rencontre prévue en décembre 2016, vous allez dynamiser les exportations comment vous comptez pénétrer le marché international ?
– Monsieur le Ministre, vous avez déclaré vouloir créer un tissu industriel : en cette ère de mondialisation, comment les différents projets évalués à des dizaines de milliards de dollars sont synchronisées au sein des filières locales pour le marché intérieur et des filières internationalisées pour l’exportation ?
– Monsieur le Ministre, en fonction des différentes variantes des choix d’investissement, les différents projets en dizaines de milliards de dollars que vous annoncer, combien de temps le retour d’investissement, combien ses projets coûtent et combien cela rapporte au pays devant dresser les balances technologique et en devises nettes et non pas en données de chiffre d‘affaires de peu de signification
– Monsieur le Ministre, quand entrera concrètement en production le fer de Gara Djebilet, pas avant 2018/2019 selon vos services, la fin de l’étude de faisabilité étant prévue seulement fin 2017,et quel est le bilan en devises projeté : 2018-2020 et combien ont coûté toutes ces études cumulées ?
– Monsieur le Ministre, selon vos propres déclarations comment vous comptez réduire la facture d’importation de 30 milliards de dollars d’ici trois/quatre ans selon vos propres propos grâce au ciment, le montage voitures,( quel taux d’intégration) , l’exportation de fer, de phosphate et pour les unités d’ammoniac d’engrais et les unités sidérurgiques à quel prix le gaz sera cédé et seront –elle rentables à quelle date, (seuil de rentabilité) et selon les normes internationales?
–Monsieur le Ministre, quel bilan réel faites vous de votre secteur, depuis votre nomination, en termes de création d’emplois par structure de qualification, de création de valeur ajoutée et d’exportation en devises, et pensez vous réellement que les nouvelles organisations en groupes industriels et le nouveau code d’investissement, sans une autre vision globale et de profondes réformes structurelles, qui dépassent largement votre département ministériel, permettra d’améliorer le climat des affaires ?
– Monsieur le Ministre, selon les orientations de son Excellence Mr le président de la République et de Mr le Premier Ministre ,pour éviter de mauvaises interprétations, ne vous connaissant pas personnellement, seulement à travers vos déclarations officielles, m’en tenant là, donc n’ayant aucun litige avec vous, nous devons non privilégier les intérêts personnels, nous éloigner des susceptibilités personnelles, avoir un langage de vérité en ce monde qui avec la révolution dans les télécommunications est devenu une maison, de verre, et privilégier uniquement les intérêts supérieurs du pays afin de mobiliser notre population et corriger nos erreurs : personne n’a le monopole du nationalisme et de la vérité d’où la vertu du dialogue productif et de la tolérance des idées d’autrui. Tenant compte de nos différentes sensibilités, nous devons rassembler toutes les forces vives de la Nation en ces moments difficiles au lieu de nous diviser sur des sujets secondaires : privilégions en ces moments de grands bouleversements géostratégiques, militaires, sécuritaires politiques, économiques et culturels, les intérêts de l’Algérie et toujours les intérêts de l’Algérie, l’immense majorité des Algériens n’ayant pas d’autres patries de rechange. C’est à quoi répondent les quelques questions que je vous pose.
Avec ma très haute considération et que Vive l’Algérie éternelle et gloire à nos martyrs qui nous ont permis de vivre dans une Algérie indépendante
Professeur Abderrahmane MEBTOUL, Expert international