L’Internet des objets et son prolongement, le « Big Data », auront peut-être un avenir dans le pays. Cependant, l’absence d’une réglementation et d’un écosystème utile aux fournisseurs de contenus mobiles, empêche les opérateurs télécoms ou toute autre entités d’utiliser les données générées par les mobinautes comme des produits de l’économie numérique*.
Le monde est aujourd’hui marqué par le concept du « tout connecté ». Des voitures intelligentes, aux objets connectés et, surtout, par la fin du clavier au profit de la reconnaissance vocale. L’Internet franchit les frontières des ordinateurs personnels et même les terminaux mobiles.
C’est pourquoi le monde du numérique en général et des télécommunications en particulier nécessite des changements structurels dans le domaine de la réglementation, afin de tirer profit de la généralisation des technologies de la connectivité et de l’évolution rapide de l’Internet des objets.
Les pays partisans d’une régulation ferme de ces nouvelles technologies des télécommunications doivent œuvrer rapidement, à travers les instances internationales, pour chercher un nouvel accord entre les réglementations internationale et locale et le marché mondial.
En ce qui concerne l’Algérie, il serait urgent de promulguer des lois qui reconnaissent et protègent juridiquement les données numériques. Après l’adoption du projet de la nouvelle loi des télécommunications par le gouvernement, un environnement réglementaire favorable à l’émergence d’une industrie des télécoms moderne sera alors lancé via une volonté apparente des autorités d’aller vers davantage de numérisation. Par conséquent, l’Algérie sera bien partante pour répondre à l’évolution des attentes des consommateurs en matière de connectivité.
En clair, l’Internet des objets et son prolongement, le « Big Data », auront peut-être un avenir dans le pays. Cependant, l’absence d’une réglementation et d’un écosystème utile aux fournisseurs de contenus mobiles, empêche les opérateurs télécoms ou toute autre entités d’utiliser les données générées par les mobinautes comme des produits de l’économie numérique. C’est dans ce contexte que devrait intervenir le gouvernement pour promulguer les lois nécessaires.
Dans ce nouveau monde des télécommunications, c’est à l’opérateur de construire physiquement l’infrastructure du réseau. Le service sera, par contre, développé par d’autres firmes. Aussi, les opérateurs doivent répondre aux attentes des usagers connectés. Il est évident que l’internaute occupe le centre de ce débat entre législateurs, régulateurs et opérateurs. C’est l’usager qui demeure ainsi le décideur de l’avenir du Net. C’est bien lui qui consomme les services et contenus proposés par les opérateurs et providers.
(*) Cet article a été publié initialement par le Huffington Post Algérie.