Fin 2016, la justice européenne a rappelé que cet accord ne peut s’appliquer que dans les limites géographiques du royaume du Maroc lesquelles n’englobent pas le Sahara occidental.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le ministère de l’Agriculture et des Pêches maritimes marocain a pressé l’Union européenne d’ »’assurer le cadre nécessaire pour l’application, dans les meilleures conditions, des dispositions de l’accord agricole la liant au Maroc ». Il a prévenu que si celui-ci n’est pas »préservé », il y aura »de lourdes conséquences au plan socioéconomique, dont l’UE assumera l’entière responsabilité ». Et de souligner, plus explicitement encore : »Toute entrave à l’application de cet accord est (…) un véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d’un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir ».
L’accord agricole en question a été signé en 2012, après plusieurs rounds de négociations alternativement à Rabat et à Bruxelles. Fin 2016, la justice européenne a rappelé qu’il ne peut s’appliquer que dans les limites géographiques du royaume du Maroc, lesquelles n’englobent pas le Sahara occidental, où l’ONU tente d’organiser depuis 1991 un référendum d’autodétermination et que le Maroc occupe depuis le retrait de l’Espagne en 1975.
Menace de se tourner vers d’autres »partenaires »
Le même communiqué du ministère de l’Agriculture et des Pêches maritimes marocain prévient que l’une des conséquences de la non-application de l’accord agricole de 2012 sera »une accélération de partenariats initiés dans des pays et régions diverses notamment la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe ainsi qu’auprès de nos voisins africains. » Il explique : »Une absence d’engagement franc de la part de l’UE imposera au Maroc un choix décisif où il sera question de préserver un partenariat économique patiemment entretenu ou de s’en défaire sans retour pour se focaliser sur la construction de nouvelles relations et circuits commerciaux ».