La cacophonie qui règne autour de la joint-venture de l’ADE et SEAAL quant à sa reconduction ou non en Algérie, suscite de nombreuses interrogations.
Pourtant, le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, a confirmé ce lundi, sur les ondes de la radio nationale chaine III, que « le contrat conclu avec le partenaire français (SUEZ), qui assure le fonctionnement de la SEAAL (Société des eaux et de l’assainissement d’Alger), ne « sera pas reconduit » au mois d’août prochain, période d’échéance du contrat actuel signé en 2018 pour une durée de 3 ans.
« Le partenaire français a failli à ses engagements, notamment dans le cadre de son troisième contrat, puisqu’il n’y a pas eu d’efforts en matière de lutte contre les fuites », déplore le ministre, qui évoque notamment des « irrégularités » constatées dans l’application du contrat.
Néanmoins, Mustapha Kamel Mihoubi a annoncé dans ce sens que « deux audits seront réalisés et sur « la base desquels il va trancher sur la reconduction ou pas du contrat ». Une déclaration traduisant, au demeurant, l’effet de « paradoxe » et le « flou », qui ont caractérisé les déclarations des deux derniers responsables à la tête du département des ressources en eau, mais également celles de la partie algérienne dans le Board de l’entreprise binationale.
A noter que la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger est détenue respectivement par l’Algérienne des eaux (70%), l’Office national de l’Assainissement (30%) et gérée par le groupe international Suez depuis sa création en 2006.
Vers la création d’une police de l’eau !
Dans un autre contexten le ministre a annoncé la création « prochaine » d’une « police de l’eau », pour stopper le gaspillage de l’eau et lutter pour un son usage rationnel.
Mihoubi a évoqué dans l’invité de la rédaction de la radio national qu’une campagne de sensibilisation sera lancée au niveau de plusieurs secteurs autour de « la charte pour économiser l’eau » et lancera ensuite « une police de l’eau « pour réprimer » les gaspilleurs.
Les prérogatives de cette police « seront instaurées selon une loi » qui est en cours de révision et qui sera promulguée en temps opportun, en précisant que le projet de loi est en cours de révision.