Le constructeur automobile français, Renault, subit de plein fouet le contrecoup de la crise sanitaire induite par le Covid -19. Il a vu ses usines et son réseau commercial paralysés par les mesures du confinement en Europe, où le marché des véhicules neufs a enregistré un recul de 76,3 %, en avril dernier.
« Renault pourrait disparaître », laisse entendre le ministre français de l’Économie qui tire la sonnette d’alarme. Bruno Le Maire a en effet déclaré, vendredi 22 mai sur Europe 1, que Renault « joue sa survie ».
Renault est donc dans une très mauvaise passe et ses déboires risquent de sérieusement se répercuter sur ses activités en Algérie, où il est déjà présent avec son usine de production automobile d’Oran (Renault Algérie Production). Les employés de cette dernière voient leur période de chômage technique prolongée de trois mois, après l’arrivée à terme de celle entamée en février dernier.
La reprise de Renault Algérie Production risque d’être tiède, après la crise sanitaire surtout qu’en France, Renault est sommé de « faire le maximum pour l’emploi en France et arrêter de développer des capacités de production à l’étranger », selon les déclarations de la ministre française des Transports Elisabeth Borne. « Renault devra prendre des engagements sur l’emploi et l’activité en France en échange de son futur prêt garanti par l’Etat », a souligne la ministre sur France Inter, et dont les propos ont été recueillis par l’Agence de presse Reuters.
« On demande évidemment aux entreprises qui bénéficient de ces prêts de faire le maximum pour l’emploi et pour l’activité sur notre territoire, et c’est bien le sens des discussions qui sont en cours avec Renault », a-t-elle déclaré. « D’arrêter, par exemple, de développer des capacités de production à l’étranger comme cela a pu se faire ces dernières années », a-t-elle par ailleurs confié, en ajoutant que « Renault devra prendre des engagements sur l’emploi et l’activité en France en échange de son futur prêt garanti par l’Etat ».
Le groupe automobile Renault avait annoncé, vendredi dernier, avoir obtenu un prêt garanti par l’État (PGE) de 5 milliards d’euros après plusieurs semaines de tractations avec ses banques. Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire avait néanmoins souligné qu’il n’avait pas encore donné son feu vert. « Ce prêt, je ne l’ai pas encore signé », avait-il expliqué.
Rappelons que Renault a subi en 2019 sa première perte nette en dix ans.