Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a tenu une réunion avec le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (SNAMARSP).
Lors de cette rencontre, les représentants syndicaux ont exprimé leurs préoccupations concernant le nouveau statut particulier du secteur, insistant notamment sur la prise en compte de l’expérience professionnelle dans l’avancement de grade et sur la nécessité d’une protection juridique pour les auxiliaires médicaux dans l’exercice de leurs fonctions.
En réponse, le ministre a réitéré sa volonté d’examiner attentivement les observations formulées et de les soumettre aux hautes autorités du pays. Par ailleurs, il a invité les membres du syndicat à rédiger un rapport détaillé sur les insuffisances constatées.
Cette rencontre intervient dans un contexte de vives tensions dans le secteur de la santé. En effet, cinq syndicats ont annoncé une grève nationale les 17 et 18 février 2025, en signe de protestation contre le contenu des nouveaux statuts particuliers du corps médical.
Dans un récent communiqué, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des biologistes en santé publique (SABSP), le Syndicat indépendant des psychologues en santé publique (SNAPSY) et le Syndicat indépendant des assistants médicaux en anesthésie et réanimation (AMAARSP) ont fait part de leur « profond mécontentement » face aux nouvelles dispositions statutaires, estimant qu’elles « ne répondent pas aux aspirations des travailleurs de la santé » et « ne prennent pas en compte les efforts consentis par les employés du secteur ».
Les syndicats exigent une réponse immédiate aux propositions qu’ils ont soumises, en insistant sur une application rétroactive des nouvelles mesures à compter du 1er janvier 2024. Ils revendiquent également la reconnaissance des années de service effectuées durant la pandémie de Covid-19 comme un droit acquis pour tous les travailleurs de la santé.
Par ailleurs, ils réclament le versement des six tranches restantes de la prime exceptionnelle Covid-19, qui tarde encore à être perçue par de nombreux professionnels de la santé. Ils plaident aussi pour la sortie du secteur de la santé du cadre de la fonction publique, estimant que cette mesure est essentielle pour garantir de meilleures conditions de travail et une reconnaissance à la hauteur des sacrifices consentis par les travailleurs.