Un brouillard épais enveloppe encore le chemin le retour au service des transporteurs. Cette reprise annoncée, puis applaudie par les clients et les professionnels, a néanmoins, un arrière goût d’amertume car emprunte de cacophonie et de tâtonnement persistants.
Bien des réglages restent à faire, estiment les acteurs de cette activité, notamment ceux fédérés par le Syndicat National des Chauffeurs de taxis et Transporteurs (SNTT) affiliés à l’Union Générale des Travailleurs Algériens (Ugta).
Selon le Secrétaire Général de ce syndicat, M. Benbrahim Abdelkader, de nombreuses zones d’ombre entourent encore le processus de reprise. Ainsi, ces transporteurs s’avouent être à plat, après une longue période d’inactivité imposée par la pandémie de Covid-19. Ils évoquent des frais tout azimut comme les charges propres à la licence d’exploitation de taxis, les frais du véhicule qui s’ajoutent aux dépenses de leurs ménages, ou encore les frais d’entretien de leur outil de travail.
Selon M. Benbrahim, la reprise de l’activité demeure timide et s’évalue à quelques 30% du rythme de croisière de ce secteur d’activité. Nombreuses sont les causes qui rendent difficile ce démarrage à froid, et notre interlocuteur de citer des documents non encore mis à jour ou carrément frappés de péremption. Il cite ici l’incontournable licence. S
Selon la même source, le protocole devant encadrer cette reprise tant attendue n’est pas suffisamment clair et laisse les transporteurs sur leur faim. « La décision officielle mentionnant les modalités de la reprise ne nous a pas été adressée » Confie-t-il.
Il ajoute par ailleurs que la question de la tarification est en suspens et constitue un grand écueil, particulièrement pour « les grands trajets. » Il rappelle à ce titre que le prix du voyage se divise sur le nombre de sièges passagers. « Le prix du voyage demeure donc le même sauf que les pouvoirs publics nous ont réduit le nombre de places.» Rappelle-t-il. A l’en croire seuls 20% des conducteurs ont touché leurs indemnités promises par l’Etat.