L’Algérie est en panne de croissance et doit aller vite dans le déploiement du plan de relance économique.
C’est ce qu’indique Mohamed Chérif Belmihoub, Ministre délégué chargé de la prospective qui invite à dépasser la logique purement comptable afin de mieux se concentrer sur les objectifs de l’heure.
« Pour aller dans le sens du développement, il faut cesser de faire de la comptabilité, tout en se focalisant sur les réserves de changes. Il faut plutôt être en situation de confiance. » Ce sont là les principes édictés par Belmihoub, qui laisse ainsi entendre que l’Etat ne peut se contenter de calculs de commerçant, au moment, où, les chiffres du chômage parmi les jeunes explosent.
Belmihoub, invite donc à se défaire des réflexes de l’économie rentière basée exclusivement sur les hydrocarbures, et se tourner, désormais, vers le potentiel existant qu’il s’agit de valoriser. Notamment les ressources minières, les énergies renouvelables, dont le solaire, tout en renforçant les filières existantes comme l’agriculture…Cette dynamique à laquelle appelle Belmihoub devra se baser sur le modèle de la chaîne de valeurs. En somme, le ministre juge qu’il ne faut plus faire de la trésorerie une obsession.
Belmihoub, invité de la radio nationale Alger Chaîne III, ce 3 janvier, revient longuement sur plan de relance économique 2020-2024, tout en dressant un état des lieux du tissu économique national.
Selon l’expert, ce tissu est en majorité constitué de toutes petites entreprises, particulièrement vulnérables et fortement dépendantes des subventions publiques.