La Commission européenne a engagé, vendredi, une procédure de règlement des différends contre l’Algérie, suite aux restrictions imposées par les autorités du pays aux exportations et investissements de l’UE.
Pour défendre les entreprises européennes, l’UE a inclus une partie de négociations diplomatiques entre les deux parties afin de parvenir à un accord. Au cas où les autorités algériennes refusent, la commission européenne devrait utiliser d’autres mécanismes pour faire encore plus de pression sur Alger.
« L’objectif est d’engager un dialogue constructif en vue de lever les restrictions dans plusieurs secteurs allant des produits agricoles aux véhicules automobiles », a indiqué l’institution européenne dans un communiqué.
Selon Bruxelles, l’Algérie exige des mesures commerciales restrictives depuis 2021 aux produits et entreprises européens et « ne respecte pas ses engagements de libéralisation des échanges au titre de l’accord d’association UE-Algérie ».
« À la lumière des efforts infructueux visant à résoudre le problème à l’amiable, l’UE a pris cette mesure pour préserver les droits des exportateurs de l’UE et des entreprises de l’UE opérant en Algérie qui sont lésées », indique la Commission.
Plusieurs mesures prises par les autorités algériennes sont pointées du doigt, notamment un système de licences d’importation, des subventions conditionnées à l’utilisation d’intrants locaux pour les constructeurs automobiles et un plafond de propriété étrangère pour les entreprises important des marchandises en Algérie.
Mettant en exergue l’accord en question, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, visant à établir un cadre de coopération dans divers domaines, y compris le commerce, les restrictions introduites par l’Algérie depuis 2021 sont perçues par Bruxelles comme une entrave à ces principes de libre échange et de coopération économique.
L’UE a fait part, ces dernières années, de ses inquiétudes concernant les restrictions commerciales sur plusieurs secteurs du marché auprès des autorités algériennes, en vain, a indiqué la Commission européenne.
La situation reste difficile pour les négociations entre les deux parties, et il n’est pas certain que les autorités algériennes veuillent faire un quelconque compromis. Mais l’Algérie estimait déjà que l’accord bilatéral de libre échange n’était pas équilibré et ne bénéficiait qu’aux Européens.