La crise financière qui secoue le pays depuis la chute drastique des prix du pétrole depuis trois ans, continue de toucher tous les secteurs d’activité.
Le secteur des ressources en eau n’est épargné par les conséquences directes de la crise financières. Des dizaines d’entreprises sous-traitantes avec la Société de l’Eau et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL), ont été dans l’obligation de licencier leurs travailleurs, et ce, faute de paiement de leurs factures dont la moitié remonte à plus deux ans. Ainsi, les sous-traitants appellent l’intervention des autorités pour le règlement de leurs factures.
Selon nos interlocuteurs qui ont préféré garder l’anonymat, le cahier des charges qui les lie avec la SEAAL stipule que le paiement des factures se fait dans une durée de 60 jours au maximum. Mais dans leurs cas, les délais ont dépassé les deux années pour beaucoup d’entre eux. « Nous étions dans l’obligation de licencier nos travailleurs et arrêter notre activité temporairement car nous avons dépensé notre argent dans plusieurs projets de la SEAAL « , nous dira un sous-traitant. Ainsi, ils attendent toujours le paiement de leur factures pour pouvoir sauver les quelques emplois qui restent encore. Les sous-traitants hésitent à aller en justice car ils craignent de perdre d’autres projets.
La SEAAL rassure
Contacté, le directeur général de la Seaal Jean-Marc Jahn a tenu à rassurer encore une fois les sous-traitants, affirmant que toutes factures en retard seront assainies dans les meilleurs délais. « Comme prévu nous avons reçu au mois de juin, la première tranche de la part du ministère de tutelle, ainsi nous avons procédé au règlement de la majorité des factures non payées », a déclaré le DG de la SEAAL à Maghreb Émergent.
« Nous avons commencé le payement des milliers de factures en retard. D’ici la fin du mois d’août nous allons assainir les 90% des factures non payées. », s’est-il engagé. Et d’ajouter : « Nous allons veiller au règlement du reste dans les brefs délais ». Le même responsable rappelle que la SEAAL avait, au début de l’année, environ 10 milliards de dinars de dettes envers les sous-traitants mais aujourd’hui il lui reste qu’un milliard de dinars qui sera réglé le plus vite possible. Le DG de la SEAAL affirme que ce problème de paiement, est dû essentiellement au retard de versement par l’Etat des tranches de l’année écoulée (2016). Au début de l’année il y a environ 4 000 factures non payées.