Retour sur la loi de finances 2016: aux origines de la démarche prudentielle de l’Etat

Retour sur la loi de finances 2016: aux origines de la démarche prudentielle de l’Etat

Photo siège ministère des Finances
Facebook
Twitter
Le recul de la croissance dans les pays émergents, entamée depuis 2011 et dont les effets se sont particulièrement fait ressentir à partir de 2014, ont inspiré le législateur qui a élaboré le projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2016. L’activité économique en Algérie était toutefois plus vigoureuse durant cette année qu’en 2015 soit +3,90% contre 2,60%.

Dans un contexte mondial en dépression et comparativement à l’exercice écoulé, la tendance en 2016 des principaux agrégats macroéconomiques et financiers de l’Algérie, liée à la fois au comportement défavorable du marché de l’or noir en termes de prix et à l’impact des investissements publics sur l’activité économique, les revenus et l’emploi se sont traduits, notamment au plan financier par une sensible dépréciation du taux de change. Ce dernier s’est déprécié de 9,1 Da /$US, passant de 100,46 Da/$US en 2015 à 109,47 Da/$US en 2016.Comparé aux prévisions de la loi de Finances  qui tablait sur 98 Da pour 1 $us, l’écart étant de 11,47 Da/$US.

C’est dans ce contexte que le taux d’inflation a enregistré en 2016 une hausse estimée à 6,40% contre 4% prévus  par le texte de loi qui a élaboré le budget 2016 du pays sur la base d’un baril à 45 dollars et une baisse de 50% des revenus pétroliers. Une démarche prudente que n’a pas démenti l’inflation galopante, dont le niveau était supérieur de 1,62 point de pourcentage par rapport au taux d’inflation enregistré au titre de l’année 2015. L’Etat devint ainsi plus regardant sur les budgets de fonctionnement et d’équipement.

Le budget de fonctionnement était arrêté à 4.807,30 Mrds de Da, dont 90,70% au profit des départements ministériels et 9,30% pour les charges communes, contre 4.972,30 Mrds de Da pour 2015, soit une réduction de 3,32 % des crédits. Le budget d’équipement quant à lui, et bien que s’inscrivant dans la logique de continuité des efforts entrepris dans le cadre des précédents programmes de développement, a été élaboré sous le sceau de la discipline budgétaire.

Le montant global des autorisations de programme voté au titre de l’exercice 2016 a en effet connu une diminution remarquable de 1.553,03 Mrds de Da, soit de 45,05% par rapport à celui voté au titre de la loi de finances complémentaire pour 2015. Le montant des autorisations de programme voté au titre de la LF 2016 s’élevait à 1.894,20 Mrds de Da.

Signalons que c’est à la faveur de la LF 2016 que la valorisation du chapitre des transferts sociaux a été amorcée. La LF 2016 prévoyait une enveloppe de 1.841,57 Mrds de Da, représentant 9,83% du PIB et 23,07% du budget général de l’Etat, en hausse de 7,77% par rapport à 2015.

Facebook
Twitter