Elles et ils étaient plus de deux cent à répondre à l’appel du collectif de solidarité avec Ryma aujourd’hui aux Sablettes à Alger.
A 18h précise, sous le regard curieux des familles, venues tuer le temps avant la rupture du jeûne et des policiers, qu’a été donné le top départ pour le jogging de solidarité avec la bloggeuse Ryma, qui a été agressée il y a quelques jours à cet endroit même par un inconnu quelques heures avant le ftour.
« Je tenais à marquer ma solidarité avec Ryma. J’ai aussi couru pour moi, pour affirmer ma liberté d’exister, telle que je suis, de vivre comme je voudrais en sécurité dans mon pays » nous confie Selma au sortir de ses foulées. Et d’ajouter « L’agression contre cette jeune fille m’a choquée, celle de la police qui n’a pas voulu enregistrer sa plainte m’a mis dans un état de désarroi que vous ne pouvez pas imaginer ».
Comme elle, ils se sont regroupé dans la joie et la bonne humeur pour revendiquer leur droit à la sécurité. « Les policiers étaient là leur présence était discrète et ils étaient plus préoccupé par la couverture médiatique de l’événement que par son contenu » nous explique un jeune homme venu accompagner sa mère qui a tenu à faire quelques minutes de courses. Il ajoutera, non sans malice: « je suis content que les forces de l’ordres ne nous ai pas interdit de courir nous qui n’avons plus le droit de marcher dans la capitale ».
L’appel à courir contre les violences contre les femmes et pour la liberté de s’approprier l’espace publique avait été lancé il y a quelques jours par Radio M. l’agression physique et verbale contre Ryma alors qu’elle faisait un footing avant la rupture du jeûne a été considérée comme l’acte de trop de la violence quotidienne que subissent les femmes dans l’espace public. « L’agression de Ryma reflète l’hostilité dramatique de certains hommes à la présence des femmes dans l’espace public et la normalisation de la violence envers les femmes dans nos rues » affirmait l’appel lancé sur les réseaux sociaux. Pis encore une des motivations des organisateurs de l’événement a été « la réaction des autorités à la plainte de Ryma, celle des gendarmes qui ont osé fait endosser la responsabilité et la culpabilité de la chose sur la jeune femme pour être sortie courir ‘aussi tard’. ». « Faire du sport est un droit citoyen et l’espace public nous appartient à tous également » ont conclu les organisateurs de ces foulées contre l’exclusion de la femme de l’espace public.