Le BAC, avec l’épreuve de maths, très difficile pour certains, abordable selon d’autres, ainsi que l’actualité économique et politique sont les principaux sujets abordés par la presse ce mardi.
L’examen du baccalauréat à son deuxième jour, avec notamment les épreuves de mathématiques et la sempiternelle question de la fuite des sujets, sont les principaux thèmes ayant alimenté les rapports et commentaires de la majorité des quotidiens qui ont également abordé divers sujets liés à l’actualité économique et politique.
L’épreuve de maths décourageante pour certains candidats et sujets sur Facebook
«Pleurs, tension et +protestation+ au deuxième jour des examens : des enseignants boycottent la surveillance du BAC .. et les sujets de l’épreuve de maths sur Facebook », titre à la une Echourouk.
«Des candidats s’introduisent en escaladant les murs .. et la sûreté en arrête cinq», affirme le journal.
Le même sujet est également à la une d’El Khabar qui titre «Absences à profusion et le retard exclut des centaines : 53 mille candidats jettent l’éponge! Fuite des sujets sur Facebook dès leur distribution dans les centres d’examens. Les candidats du BAC : nous ne sommes pas des prisonniers».
L’épreuve de mathématiques «choque les candidats. Evanouissements et pleurs (…) et les candidats du technique mathématique, les plus éprouvés», écrit le journal qui cite, cependant, des enseignants de cette matière pour qui les sujets étaient «abordables et nécessitaient de la concentration».
Citant les chiffres publiés par l’Office national des examens et concours (ONEC),le journal précise que la majorité des candidats ayant «jeté l’éponge», sont des candidats libres (22%).
Le journal rapporte également les déclarations de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, affirmant que «les cas de fraude ont diminué en comparaison avec l’année passée».
BAC : perturbations du réseau internet pendant les heures d’examen, moyen de contrecarrer la fraudes ?
El Watan s’est intéressé, quant à lui, aux «perturbations du réseau internet» qui coïncident avec les heures d’examens. «Les +brouilleurs+ à l’index .. la connexion 3G perturbée», écrit l e journal, affirmant que «des perturbations (…) ont été déplorées par les abonnés à la 3G des trois opérateurs de téléphonie mobile (…) et concernent essentiellement l’accès au moteur de recherche Google et les réseaux sociaux».
Le journal indique que «certains relèvent l’hypothèse de l’utilisation de brouilleurs comme cause de ces perturbations. Une hypothèse fondée étant donné les déclarations des responsables du secteur, notamment la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, qui a affirmé que tous les moyens pour contrecarrer la fraude et les tentatives de triche, ont été mis en œuvre».
Au volet politique et économique, ce sont surtout les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Tizi Ouzou qui ont retenu l’attention de plusieurs journaux à l’instar notamment d’El Khabar et de Liberté.
«Appel de Sellal aux opérateurs économiques à l’adopter : le gouvernement de +l’opacité+ appelle à +la transparence+, écrit El Khabar, pour qui «les gouvernements du président Bouteflika n’ont jamais donné, dans leur histoire, l’exemple en matière de transparence que ce soit dans la gestion ou la gouvernance (…) et même quand ils tentent aujourd’hui de mettre l’accent sur la transparence, ils en parlent d’une manière sélective, ciblant certains seulement, en contradiction même avec les normes de transparence!».
Le journal donne la parole, dans le même contexte, à plusieurs personnalités comme Smaïl Lalmas, président de l’«Association Nationale Algérie Conseil Export», pour qui «le seul sport dans lequel le gouvernement excelle est d’attendre le +croissant du pétrole+!», ajoutant que «le gouvernement s’évertue à faire échouer la transaction d’un groupe de presse au lieu de concentrer ses efforts sur le règlement des problèmes du pays».
La résistance plutôt que la sortie de crise, l’Algérie dans une logique passive
Liberté qui a préféré, quant à lui, proposer à la une des déclarations qui lui ont été accordées par le président de Talaie El Houriat, Ali Benflis en titrant : «Vacance du pouvoir .. la facture sera lourde», est revenu en page trois sur les propos de Sellal à Tizi Ouzou. Sous le titre «La résistance plutôt que la sortie de crise!», le journal relève qu’au moment où «la situation économique du pays exige des solutions de sortie de crise, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, préfère parler de résistance».
Le journal rappelle qu’au début de la crise en 2014, il s’agissait pour le gouvernement de savoir «combien de temps encore peut-on continuer à puiser dans le Fonds de régulation des recettes budgétaires (FRR)». «Maintenant que le solde de ce Fonds souverain est sur le point d’être épuisé, le gouvernement se retourne vers les réserves de change pour continuer ainsi à +résister+ face à la crise», note le journal pour qui «l’Algérie est donc dans une logique passive».
Dans son éditorial, Liberté considère qu’«au-delà des bonnes intentions demeure cette volonté politique qui tarde à se manifester dans les actes qui consisteraient en des réformes économiques profondes».