L’ex-président du Rassemblement pour la culture la démocratie (RCD), Said Sadi a dénoncé ce jeudi, la mise en demeure adressée par le ministère de l’Intérieur à la direction de son ancien parti.
« Les arrestations opérées pour des motifs dignes des régimes de la guerre froide, la justice aliénée, l’entrave faite à l’activité politique y compris dans l’enceinte des locaux des partis, la mise au pas de la presse », écrit Said Sadi sur sa page facebook. Il ajoute : « Il ne faut jamais s’arrêter de dénoncer l’injustice. Est-ce suffisant ? Non. Pourquoi en est-on arrivé là ».
Abordant l’évolution de l’actualité politique nationale, Said Sadi tire la sonnette l’alarme et évoque une offensive sur les libertés.
« Diabolisée pour des raisons d’ambitions mal maitrisées ou esquivée du fait de l’incompréhension des enjeux, la question de l’organisation et de l’adaptation des méthodes de luttes demandée par la rue nous tombe maintenant dessus avec plus d’acuité. Nous sommes mis en demeure de la trancher dans l’urgence. Comment faire face à cette volonté de replonger le pays dans la congélation politique ; volonté par ailleurs vaine et dangereuse mais pourtant si têtue ? », Note l’ex-président du RCD.
En ce qui concerne l’avenir du Hirak, il dira : « Le changement radical ne peut s’accommoder du refus de l’adaptation des moyens de lutte et du rejet d’une organisation horizontale transparente si on veut appréhender dans les meilleures conditions possibles la transition démocratique. Il y va de l’efficacité nationale de la révolution et de sa crédibilité internationale ».