Le salon national de l’emploi et de la formation vient de dérouler sa quatorzième édition à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à Alger, où, il se poursuit jusqu’au 30 janvier.
Les entreprises publiques algériennes sont les grandes absentes à ce rendez-vous, dont l’intitulé cette année est : « Diversifier l’économie pour se soustraire à la dépendance des hydrocarbures ». Cet événement qui a pour vocation de réunir employeurs et employés réunit cette année plus d’une cinquantaine d’entreprise dont l’écrasante majorité a le profil privé.
Ce carrefour de l’emploi se présente comme une manifestation d’utilité publique qui a pour vocation de mettre en contact direct les entreprises à la recherche de compétences et les diplômés afin de leur permettre de trouver un emploi. Toutefois, les entreprises publiques algériennes brillent, au fil des années, par leur absence à ce rendez-vous, capable de fournir de réelles opportunités de travail et de combler les attentes des aspirants au marché de l’emploi et celles des pourvoyeurs de postes.
Les grandes compagnies nationales, notamment, sont ainsi aux abonnés absents. Ni Sonatrach, ni Air Algérie, ni Algérie Télécom…ne sont présentes pour puiser dans le vivier qu’offre ce salon ; Ce qui titillent la curiosité des jeunes diplômés qui se demandent « Comment les entreprises publiques algériennes recrutent elles ? ».
Ces grandes enseignes publiques, sont en fait les plus susceptibles de brasser de nouvelles compétences. Des centaines de postes d’emploi sont, par exemple, en attente de preneur à l’EGSA (Etablissement de Gestion des Services Aéroportuaires) qui a de gros chantiers à attaquer, avec l’annonce par les pouvoirs publics de la construction de nouveaux aéroports.
En tout, 2400 postes d’emploi ont été décrochés via ce salon en 2019, et ce score est loin de concerner les entreprises publiques qui peinent à aller à la rencontre de la ressource humaine en extra-muros. Le commissaire du salon de l’emploi, le Dr Ali Belkhiri s’insurge contre ce phénomène bien algérien, et appelle à rompre avec « la bureaucratie étouffante, et à libérer les initiatives». Et de signaler l’urgence d’aller vers le nouveau modèle économique ce qui suppose l’abandon du carcan des mentalités scélérates en matière de recrutement.