Nommé en lieu et place du général-major Mohamed Bouzit dit « Youcef » à la tête du service de renseignement extérieur algérien, l’ex-directeur des relations extérieures et de la coopération au Ministère de la Défense (MDN), Noureddine Mekri est surnommé « Mahfoud Polisario » en raison de sa maitrise du dossier Sahraoui, rapporte le média français Jeune Afrique.
Agé de 71 ans, Noureddine Mekri a, en effet, été intronisé à la tête de la Direction générale de la Documentation et de la Sécurité extérieure (DES), par le chef d’Etat major, Said Chengriha, a indiqué un communiqué du ministère de la défense nationale (MDN), le 20 janvier dernier.
Il s’agit d’un autre « vieux briscard » de l’Armée Nationale Populaire (ANP), puisque il a été rappelé aux fonctions après plus de cinq années de retraite. Il a entre autres, contrôlé les transports et la logistique et occupé la fonction de directeur des relations extérieures et de la coopération au Ministère de la Défense (MDN), qu’il a quittée en 2015.
Selon la même source, le natif de Mascara aura la lourde charge de « établir l’efficacité d’un service crucial dans le contexte de tensions aux frontières ». Son arrivée à la tête de la DES en a surpris plus d’un, car Mohamed Bouzit, n’a même pas eu le temps de souffler sa première bougie, depuis son retour à la tête du renseignement extérieur algérien.
Ayant étudié les relations internationales, cet ancien cadre du (DRS) avait été rattaché aux services de renseignement extérieur de l’ancienne Sécurité militaire, où il fera le début de sa carrière en tant que chargé d’études avant d’occuper plusieurs postes sur le terrain en Europe et en Afrique.
Son expertise et sa connaissance du dossier Sahraoui ont fait de lui le candidat idéal pour occuper ce poste, au moment ou la crispation des relations entre l’Algérie et le Maroc a atteint un niveau critique, suite à la décision américaine prise par Donald Trump, de reconnaitre la souveraineté du Royaume chérifien sur le Sahara Occidental.
Par ailleurs, le général « Mahfoud » fait partie de la génération d’officiers post-1962, qui ont rejoint l’ANP pour servir au sein des services de renseignement, qui s’ouvraient alors aux universitaires.