Désormais, les mutuelles sociales peuvent rembourser les éventuelles différences entre les honoraires pratiqués par les prestataires de soins et les tarifs de la sécurité sociale. Elles peuvent également avoir une branche retraite complémentaire.
Selon Djawed Bourkaib, le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, cité par Algérie Presse Service (APS), la nouvelle loi relative aux mutuelles sociales prévoit des prestations supplémentaires en matière de couverture sociale autres que celles prévues par le système complémentaire.
« Désormais, les mutuelles sociales pourront accorder une prise en charge supplémentaire des frais de soins de santé, en remboursant les éventuelles différences entre les honoraires pratiqués par les prestataires de soins (médecins, pharmaciens, dentistes) et les tarifs de la sécurité sociale » a indiqué Djawed Bourkaib.
Pour rappel, la nouvelle loi sur la sécurité sociale (loi 15-02 du 4 janvier 2015), qui entre en vigueur en 2016, intègre également les mutuelles sociales dans le système de la carte Chifa (tiers payant). Les 7 mutuelles sociales algériennes, a révélé le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, « ont déjà signé des conventions avec la CNAS.
Seuls 10% des assurés sociaux sont mutualistes
La nouvelle loi autorise également les mutuelles à constituer des unions, des fédérations et confédérations pour réaliser des objectifs communs en faveur de leurs adhérents, notamment par la création de Fonds communs de retraite complémentaire ou réaliser et gérer en commun de grandes structures sanitaires, à l’instar des hôpitaux.
La nouvelle loi prévoit, en effet, une branche retraite complémentaire au sein des mutuelles, et ce, en tant que « prestation du régime facultatif » de ces dernières, selon Djawed Bourkaib, lequel précise que l’adhésion à cette branche doit se faire de façon collective.
Pour rappel, actuellement, les mutuelles prennent en charge 20% des frais des soins de leurs affiliés mais seuls 10% des assurés sociaux sont mutualistes (1,1 million d’adhérents sur quelque de 11,5 millions d’assurés sociaux), un pourcentage dérisoire comparé à celui enregistré dans d’autres pays.