Les employés de Sovac demandent la libération de leur patron, Mourad Oulmi, propriétaire de la société Sovac. Ils ont tenu à exprimer leur mécontentement en organisant un sit-in ce dimanche devant le tribunal d’Alger pour demander la libération de leur employeur.
Les employés de Sovac ont brandi une déclaration dans laquelle ils font valoir l’ensemble des preuves que la défense a mis en avant pour innocenter Mourad Oulmi.
En effet, la déclaration rapporte que le DG de Sovac a présenté au juge l’ensemble des preuves que sa société, représentant du Groupe Volkswagen, détient et qui l’innocentent. « Mourad Oulmi s’est montré étonné, car il a remis ces mêmes preuves aux enquêteurs il y a plus d’une année, mais elles ne semblent pas avoir été prises en compte », rapportent les employés de Sovac.
Il est par ailleurs indiqué dans ce même document, que Mourad Oulmi a présenté une copie du dossier complet de la demande d’agrément (pour l’usine de Relizane) qui a été déposée aux services du ministère de l’Industrie et des Mines, afin de balayer les accusations du juge. Celles d’avoir fourni un dossier incomplet pour ladite demande d’agrément.
Dans ce même document, également remis à notre confrère en ligne autoutilitaire.com, il est précisé que Mourad Oulmi a fait face à une autre accusation. Celle d’avoir produit des modèles non autorisés par le CNI (Conseil national de l’investissement). Pour cette accusation du juge, le patron de Sovac a expliqué à la barre que la société « n’a pas à demander l’avis du Conseil à chaque fois qu’un nouveau modèle sorte ».
Le même « dysfonctionnement » de l’accusation a été remarqué concernant le taux d’intégration. Sur ce point, la réglementation exige un taux de 15% au bout de trois ans, or, la défense à mis en avant le fait qu’au moment de l’arrestation de Mourad Oulmi, il lui restait encore un an et demi pour atteindre ce taux.
La défense de Mourad Oulmi a notamment balayé l’accusation concernant le crédit accordé par le CPA (3 milliards de dinars) puisque ce dernier a été intégralement remboursé à la banque.
La déclaration des employés de Sovac attire l’attention sur un point qu’elle estime sensible ; celui de la prise en compte par l’accusation des résultats de l’expertise effectuée par le Ministère des Finances, faisant état de milliards de centimes de pertes pour l’État.
Des contre‐expertises indépendantes semblent avoir en effet démontré qu’elles étaient pleines d’erreurs, causées par des malencontreux copier‐coller des dossiers Larbaoui et Tahkout, et que les résultats des calculs étaient souvent basés sur des taux erronés (taux de change, droits de douane pour les véhicules importés de l’Union Européenne, etc.), est-il rapporté dans le même document.
« Les bons payent pour les mauvais » laissent clairement entendre les employés de Sovac.