Une centaine de journalistes, militants, artistes et figures politiques ont participé ce mercredi matin à la maison de la presse Tahar Djaout, à un sit-in de solidarité avec le journaliste Adlène Mellah emprisonné à El Harrach et condamné à un an de prison ferme.
Qualifié par les organisateurs de sit –in pour « la dignité du journaliste », les participants à cette action ont fait le tour de la cour de la maison de la presse tout en brandissant des pancartes où on pouvait lire des slogans tels que « libérez Mellah », « libérez la presse » et la « presse en danger ».
Ils se sont ensuite rassemblés à l’intérieur même de la maison de la presse pour une prise de parole des principaux leaders du groupe de soutien au journaliste Adlène Mellah et le groupe des journalistes emprisonnés en 2018 .
Le journaliste et militant des droits humains, Said Boudour, a fait le point sur la situation de la presse et des journalistes en Algérie, qui vit selon lui une situation difficile, marquée par la répression. « L’année de 2018 restera un point noir dans l’histoire de la presse en Algérie » a-t-il regretté.
L’avocate Zoubida Assoul quant à elle a insisté sur le fait que « l’article 50 de la constitution interdit l’emprisonnement des journalistes », et rappelé « que le procès de Adlene Mellah n’était équitable ». Elle a aussi demandé l’amélioration des conditions de détentions de Mellah. Zoubida Assoul qui a qualifié la liberté de la presse de cœur des libertés et qui a insisté sur la nécessité de protéger la liberté de la presse a lancé un appel à la solidarité le jour du procès en appel, programmé pour le 23 Janvier prochain. « Avec ce genre de mobilisation nous allons montrer au régime que nous n’avons pas peur, que nous sommes toujours là, car nous défendons toutes les personnes qui ne jouissent pas de leurs droits constitutionnels. Nous allons montrer que nous ne lâchons pas, les gens qui se battent pour la liberté » a-t-elle martelé.
Rappelons que Le directeur du site d’information Dzair Presse Adlène Mellah, avait été condamné, le 25 décembre 2018, à une année de prison ferme par le tribunal de Bab el Oued. Le procureur avait requis trois ans de prison lors du procès. Le photographe Abdelaziz Adjal, poursuivi dans la même affaire, a été condamné à 4 mois de prison ferme.