L’option d’une sortie de la bourse, si elle venait à être effective, ne se ferait pas au détriment des investisseurs qui ont des titres chez NCA Rouïba, a tenu à rassurer le président du Directoire de cette société. Et d’expliquer: « Nous n’avons pas envie de sortir de la Bourse bien que cela nous coûte énormément en argent et en temps, mais nous ne pouvons pas continuer à évoluer dans cette situation. »
« Nous commençons sérieusement à réfléchir à une sortie de la bourse », a lâché le président du Directoire den NCA, Slim Othmani, lors de la présentation, aujourd’hui au siège de la société à Rouïba, des résultats financiers du 1er semestre 2015.
« Bien que les résultats soient là, en ligne avec ce que nous annoncions déjà depuis notre introduction en bourse, nous constatons que le titre NCA Rouïba stagne et, pis encore, perd de la valeur puisque de 400 DA, il est présentement coté à 375 DA », a déploré Slim Othmani : « Nous le déplorons, d’autant que ce n’est pas le fait des performances de l’entreprise et que c’est surtout lié, encore une fois, à la morosité de la Bourse d’Alger. »
L’option d’une sortie de la bourse, si elle venait à être effective, ne se ferait pas au détriment des intérêts des investisseurs qui ont des titres chez NCA Rouïba, a tenu à rassurer le président du Directoire de cette société. Et d’expliquer: « Nous n’avons pas envie de sortir de la Bourse, je vous le dis clairement, bien que cela nous coûte énormément en argent et en temps, mais nous ne pouvons pas continuer à évoluer dans cette situation. » Pour Slim Othmani, il ne faut pas attendre des lois de finances pour prendre des décisions, car « le gouvernement peut prendre des mesures beaucoup plus rapidement pour dynamiser les titres et redonner la crédibilité à la bourse ».
L’arrivée annoncée de nouveaux titres à la Bourse d’Alger est saluée par le patron de NCA Rouiba mais, au-delà, c’est la confiance qui n’est pas au rendez-vous, tient-il à souligner : « Je suis content d’apprendre que l’Etat a décidé de mettre en bourse deux ou trois sociétés publiques. Cependant je n’arrive pas à comprendre comment le signal n’est pas donné aux institutionnels, notamment les compagnies d’assurance afin qu’elles prennent des participations et ainsi participent à l’animation de la Bourse. » Et de noter qu’à cause de la règle 51-49%, on ne laisse pas des investisseurs étrangers entrer à la bourse même s’il n’y a que quatre titres.
La COSOB mise au pilori
Le président du directoire de la NCA Rouïba fait des propositions pour dynamiser la Bourse d’Alger. Ainsi, suggère-t-il la double cotation des titres : un titre coté à la bourse d’Alger devrait pouvoir être coté aussi à la bourse de Dubaï ou de Tunis, ce qui permettrait de donner la mesure de l’appétit que des investisseurs étrangers sur les entreprises algériennes. « Ce sont des mesures à prendre et qui sont profitables à l’économie algérienne et à même de donner un autre signal aussi bien aux investisseurs aussi bien algériens qu’étrangers et à la communauté internationale en général», a indiqué Slim Othmani.
Slim Othmani a déploré la suspension par la COSOB, « de manière arbitraire, illégale et unilatérale », d’une « transaction de bloc » entre son entreprise et l’opérateur Cevital. « La démarche de la COSOB contredit toutes les règles de la bonne gouvernance d’une bourse », a-t-il déclaré affirmant qu’il aimerait croire au bien-fondé de l’annonce par le gouvernement que dans le cadre de la LF 2016, certaines des préoccupations des sociétés cotées en bourse seront prises en charge.
Notre élan en Afrique est bloqué, se plaint NCA Rouiba
Le directoire de NCA Rouïba se plaint aussi des freins à l’investissement à l’international. Ainsi, le projet d’implantation au Bénin est toujours en « stand by » au niveau de la Banque d’Algérie (BA). « Nous (lui) avons présenté en mars dernier tout le business plan pour une implantation au Bénin. Jusqu’à ce jour nous n’avons pas eu de réponse », s’est plaint le Directeur général de NCA Rouïba, Sahbi Othmani.
Heureusement, sur le marché maghrébin, les choses s’annoncent beaucoup plus positives. Le déploiement de l’entreprise sur le marché tunisien donne satisfaction aux dirigeants. Ils prévoient de multiplier par dix le volume de ses exportations, aussi bien en Europe qu’en Afrique de l’Ouest.
Une croissance de près de 5% au 1er semestre 2015
Au 1er semestre 2015, NCA Rouïba a enregistré de bonnes performances malgré un contexte jugé difficile, avec l’aggravation de la « concurrence sauvage » et la dépréciation du dinar. Ainsi, le chiffre d’affaires de l’entreprise a connu une croissance de près de 5% par rapport au 1er semestre 2014 (3,53 milliards de DA contre 3,38 millions DA).
Cependant, il y a lieu de signaler que NCA Rouiba a enregistré une baisse du résultat net de 12% (117 millions de DA au 1er semestre 2015 contre 133 millions DA pour la même période 2014). Une baisse due principalement à l’augmentation des dotations aux amortissements et à l’augmentation des charges financières liée aux pertes de change.