Le vice-président du SNAPO, Abdelhak Zfizef, a indiqué que si l’on s’appuie sur les statistiques officielles mises à jour, n’incluant pas la liste des médicaments disponibles dans les officines de pharmacie à une période antérieure à la pénurie, le nombre des médicaments qui sont réellement en rupture de stock dépasse les 600 références.
Intervenant dans un entretien accordé au journal Echourouk, le vice-président du syndicat a indiqué que les statistiques réelles qui sont remontées aux autorités compétentes, au niveau national, font état d’une pénurie de médicaments estimées à environ 600 références, pour deux raisons qui lui semblent évidentes.
La première serait imputée aux critères de sélection, qui ne prennent en considération que les dénominations universelles des médicaments en question, ce qui a pour effet, selon lui, de minimiser l’impact de la pénurie.
La seconde raison tient au fait que ladite liste ne serait pas mise à jour. » Le fait est que la méthode de listing adoptée prenne en charge des médicaments recensés dans les pharmacies sur une année civile. Par conséquent, le nombre de références indisponibles sur le marché a systématiquement baissé à 300 médicaments. » A déclaré Abdelhak Zfizef.
Par ailleurs, le vice-président du Snapo a expliqué que la majorité de ces médicaments sont utilisés pour le traitement de maladies chroniques.
Un médicament est présent sur le marché sous une même DCI mais sous différentes marques, selon le Snapo
Qui plus est, dans un entretien accordé récemment au journal en ligne « Algérie Eco », le président du Snapo, Messaoud Belambri a donné une explication détaillée qui démontre « la justesse » des chiffres avancés par son syndicat.
« Nous tenons également à signaler que le chiffre donné par certains, et qui précise que la liste ne dépasse pas les 100 médicaments en rupture, correspond exactement au nôtre, parce qu’ils font le compte en DCI (dénomination commune internationale), alors que par le passé, et pour reprendre de manière fidèle les ruptures enregistrées réellement sur le terrain, nous avons toujours recensé les ruptures par produit de « marque » par laboratoire » a noté Belambri.
D’après lui, un médicament est présent sur le marché sous une même DCI mais sous différentes marques, et appartenant à différents laboratoires et producteurs, et toutes les quantités importées ou fabriquées, sous leurs différents noms.