La lutte antiterroriste, la sécurité et la possibilité de la mise place d’une force commune d’intervention, font partie des questions qui seront à débattre lors du 27ème sommet de la Ligue des Etats arabes, prévu lundi et mardi, à Nouakchott, en Mauritanie.
La redynamisation de la coordination entre les pays arabes, notamment en matière sécuritaire, ainsi que la réponse urgente à apporter à la violence en Syrie et en Irak, demeurent également des enjeux principaux de ce sommet.
Déjà samedi, le quartette arabe (Emirats arabes, Arabie Saoudite, Bahrein, Egypte), réuni à Nouakchott, a sommé l’Iran de cesser toute ingérence dans les affaires intérieures des pays arabes.
D’autre part, les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis samedi pour préparer l’agenda du sommet, ont appelé à trouver d’urgence, tous les moyens adéquats permettant de régler les crises que connaît aujourd’hui le monde arabe, notamment les guerres en Syrie, en Libye et au Yémen.
Ils ont lancé un appel en faveur d’une « solution définitive du conflit israélo-arabe » et ont exprimé leur appui aux initiatives de paix au Moyen-Orient menée par la France et l’Egypte.
Le ministre mauritanien des Affaires étrangères Isselkou Ould Izidbih s’est dit persuadé que le sommet de Nouakchott va inaugurer « une nouvelle étape de l’histoire de l’action arabe commune fondée sur la solidarité.
Ce sommet représentera, selon lui, un nouveau lancement de l’action arabe se basant sur la coopération et la concertation pour faire face aux crises arabes avec en tête l’élimination de la violence multinationale.
La question du fléau terrorisme demeure au centre des préoccupations des pays arabes, dont certains, comme l’Egypte, ont appelé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Sameh Choukry, à « vaincre, en priorité le terrorisme ».
C’est dans ce cadre que la Ligue arabe se propose de mettre en place une force multinationale arabe pour apporter une réponse urgente au fléau terroriste qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Selon Ahmed Ben Helli, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, le principe de la constitution d’une force commune est déjà acquis depuis le sommet arabe de Charm el-Cheikh (Egypte), en 2015. Il reste seulement à en définir la composition, la nature, ainsi que les aspects liés à sa mise en place définitive.
Par ailleurs, le sommet se penchera sur une initiative du président soudanais d’engager un investissement agricole arabe dans son pays afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire arabe, ainsi que sur une stratégie de sécurité en eau de la région arabe, une stratégie de recherche scientifique et technologique et un projet de création d’un centre arabe de coopération et de recherches sur le Sida.
Enfin, le sommet se terminera sur l’adoption d’un document dit « Déclaration de Nouakchott » qui, selon les observateurs, devra consacrer une position unifiée des pays de la Ligue arabe sur les grandes questions évoquées.
La Mauritanie organise pour la première fois un sommet de la Ligue des Etats arabes, depuis son adhésion, en 1973, à cette organisation qui regroupe 22 pays. Il est prévu que 21 pays seront représentés au sommet de Nouakchott, la Syrie étant suspendue.