Le 14 janvier courant, ils étaient des centaines de supporters du Mouloudia club d’Alger (MCA) à crier leur ras-le-bol, devant le siège de la compagnie pétrolière Sonatrach à Hydra. Ils ont accusé ouvertement Sonatrach, actionnaire majoritaire du MC Alger, d’être la cause de la situation catastrophique que traverse leur club.
Les supporters étaient venus exiger le changement des dirigeants de l’entreprise qui gère le club, la Société sportive par actions (SSPA). Certain ont même exigé le retrait de Sonatrach de la gestion du club.
En effet, malgré le fait que Sonatrach ait mis en place, pour la saison 2018-2019, un budget de 80 milliards de centimes pour assurer le bon fonctionnement du MCA, le club algérois a terminé sa saison à la sixième place.
La raison de ce résultat négatif est due, selon les supporters, à « une mauvaise gestion, caractérisée par un recrutement catastrophique une perte de cadres de valeur, en plus d’une mauvaise préparation des joueurs et les changements répétitifs d’entraîneurs ».
Mais au milieu de cette « gestion chaotique », un scandale est venu ajouter de l’huile sur le feu des mauvais résultats. Au mois de décembre dernier, un document partagé massivement sur les réseaux sociaux a levé le voile sur le montant astronomique des salaires des joueurs du MC Alger.
Dans ce document devenu viral, l’on apprend que les joueurs touchent des salaires nets qui varient entre 350 millions à 150 millions de centimes par mois. A travers ce document, on remarque le chiffre vertigineux d’une masse salariale du club de la Sonatrach qui dépasse les 6 milliards de centimes.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, le doyen des clubs algérois, plus gros budget du championnat de l’élite, a l’équipe la moins lotie. Pas de stade propre au club, ni même un terrain d’entraînement.
Le train du club algérois historique perd également de la vitesse avec l’annulation du stage de préparation hivernal, le non recrutement d’un entraineur après le choix de Franck Dumas de signer avec le CRB, sans oublier un recrutement au point mort.
Ainsi, les fans mouloudéens qui accusaient joueurs et staff technique d’être la cause du désastre de leur équipe, ils se sont retournés cette fois-ci vers la locomotive principale du club.
Pour eux, Sonatrach est pour beaucoup dans la triste situation du club considérant désormais que le moment était venu pour que les amoureux du club mythique d’intervenir et d’exiger des actions concrètes pour sauver leur club.
Certains, moins virulents, suggèrent le retrait de l’actionnaire majoritaire (Sonatrach) de la gestion du Mouloudia, pour se limiter seulement au sponsoring.